Côte-rôtie, condrieu, saint-joseph, château-grillet... Bienvenue dans le nord des vins des côtes-du-rhône. Les collines rhodaniennes, en amont de Vienne, en donnent un avant-goût. Mais c’est véritablement au sud de l’ancienne capitale des Allobroges que commence la vallée du Rhône.
Ici, la vigne pousse sur des sols granitiques escarpés, donnant des vins "qui ont la force du paysage et un bouquet puissant, riche d’arômes", écrit Jean Serroy dans Les Vins du Rhône – Côte & Vallée (Glénat). À l’époque antique, bornant le théâtre romain, l’homme cultivait déjà la vigne. On parlait alors du "vin de Vienne" (dont Plutarque ou Pline l’Ancien faisaient déjà mention). La vallée du Rhône est l’un des très rares exemples de vignoble "deux en un". Le nord est le plus petit des deux territoires. Sur ce secteur étroit et étendu de soixante-cinq kilomètres de long, entre Vienne et Valence, les coteaux, qui peuvent grimper jusqu’à 500 mètres d’altitude, sont emblématiques des paysages viticoles. La culture de la vigne se fait ainsi en terrasses et dans les secteurs les plus abrupts (présentant des pentes de l’ordre de 30 à 60 %), des murets de pierre ("chalais") retiennent la terre très friable.Il vous reste 90 % de l'article à lire.
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