Rhônexpress sur son quai de départ à la Part-Dieu © Tim Douet
Rhônexpress sur son quai de départ à la Part-Dieu © Tim Douet

Rupture Rhônexpress à Lyon : Collomb avertit et propose une conciliation

Alors que le président de la métropole de Lyon, David Kimelfeld, a initié la rupture de la concession Rhônexpress, le maire Gérard Collomb a livré quelques conseils, mais surtout un étrange avertissement. 

La rupture de la concession Rhônexpress connaît un nouveau rebondissement. Au printemps, la métropole de Lyon et le Sytral avaient lancé des renégociations avec trois objectifs : faire baisser les prix de la navette vers l'aéroport Saint-Exupéry, permettre plus de concurrence et améliorer la desserte de l'est. Ces tours de table ont échoué. Début décembre, le président de la métropole de Lyon, David Kimelfeld, a annoncé vouloir casser le contrat de concession Rhônexpress, détenu par Vinci, Transdev et la Caisse des dépôts (lire ici).

Un comité syndical extraordinaire du Sytral sera organisé en janvier et les élus se prononceront sur la rupture. Sa présidente Fouziya Bouzerda demande également des garanties financières à la métropole de Lyon, pour que cette résiliation n'impacte pas le budget du syndicat mixte.

Collomb demande une conciliation

Vendredi matin, lors d'une commission générale, la question de la rupture Rhônexpress a été abordée. Selon plusieurs élus, le maire de Lyon Gérard Collomb a proposé l'idée d'une conciliation entre la métropole, le Sytral et les concessionnaires, avant de lancer un avertissement. Après avoir rappelé que Rhônexpress et Saint-Exupéry appartenaient tous les deux à Vinci, il aurait indiqué que ce dernier pourrait décide de réduire l'activité de l'aéroport. Plusieurs élus interrogés par Lyon Capitale, ont fait part de leur étonnement après cette sortie qui n'était pas la première de Gérard Collomb sur la question. En juin, devant une large audience, il avait demandé à Fouziya Bouzerda "d'aller doucement avec Vinci", s'inquiétant "des nombreux investissements qu'à l'entreprise à Lyon" (lire ici).

"Une tentative pour gagner du temps ?"

Cette hypothèse de voir Vinci lancer des représailles en pénalisant l'une de ses activités les plus fortes en région est jugée "fantaisiste" selon plusieurs acteurs interrogés par Lyon Capitale. "C'est ridicule" balaie une source proche de Vinci Airports, "Ils sont en train de faire un exemple d'excellente gestion en concession d'un aéroport en France avec Saint-Exupéry, ils ne vont clairement pas gâcher tout cela pour une navette à l'image qui a toujours été délicate. Ce sont deux dossiers différents, on ne peut pas les mélanger".

Du côté, de la métropole, la réaction a été directe : "On se demande si ce n’est pas surtout une tentative pour gagner du temps. Après 8 mois de négociations, Vinci a clairement indiqué ne pas vouloir aller plus loin. Cette résiliation est dans l’intérêt du Sytral, de la collectivité et des contribuables. Pourquoi donc freiner à ce point ?” Le prochain vote début janvier devrait être l'occasion pour les élus de prendre une position ferme sur la question Rhônexpress. Le symbole reste fort, encore plus à quelques mois des élections.

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