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Rythmes scolaires : les maires de droite dans la rue samedi

Les maires du Rhône, emmenés par Renaud Pfeffer (UMP, Mornant) appellent à une manifestation “apolitique” ce samedi à Lyon, contre la réforme des rythmes scolaires. La FCPE et les syndicats d’enseignants préparent leur propre manifestation, tandis que le maire de Lyon rendra sa décision finale ce vendredi (lire ici).

Ils veulent faire de cette manifestation "le grand rassemblement de toute la communauté éducative, parents, enseignants, animateurs..." contre la réforme des rythmes scolaires. La trentaine de maires du Rhône, emmenés par Renaud Pfeffer, maire UMP de Mornant (photo ci-dessus) organisent ce samedi 7 juin un mouvement de protestation devant le rectorat de l'académie de Lyon, 92 rue de Marseille (Lyon 7e) à 10h30.

“Le retrait ou la liberté pour les maires d’appliquer ou non la réforme”

Au lendemain de la date limite du dépôt des projets pédagogiques des communes à l'inspection académique, le 6 juin, les maires, principalement des élus de droite, réclament toujours "le retrait ou la liberté pour les maires d'appliquer ou non la réforme".

"Ce que nous défendons avant tout, c'est le bien-être de l'enfant", fait valoir Renaud Pfeffer, leader de la contestation. Le maire de Mornant sait d'autant mieux de quoi il parle qu'il a présenté un projet d'application salué par tous en vue de l'application de la réforme des rythmes scolaires l'année prochaine. S'appuyant sur le travail des services, des parents et des animateurs depuis 18 mois, il prévoit tous les assouplissements dont rêvent les parents lyonnais : un service de cantine le mercredi midi, un accueil à 13h30 des maternelles pour la sieste et des activités périscolaires (yoga, lecture, animations sportives) en petits groupes le matin, le midi et le soir jusqu'à 18h30. Le tout sur neuf demi-journées et dans le respect des 45 minutes de temps d'apprentissage en moins chaque jour. Paradoxe pour un maire de droite qui s'oppose à la réforme ?

“Chiffrer le surcoût pour attaquer sur un contentieux indemnitaire”

Pas du tout, répond Renaud Pfeffer qui n'oublie pas qu'il est maire, donc garant de la bonne tenue des comptes de sa commune. "Le transfert de charges ne sera pas compensé par l'Etat l'année prochaine", rappelle l'édile. Avec près de 800 maires dont 650 dans le Rhône qui ont signé sa pétition, il a été jusqu'à déposer un recours en illégalité contre le décret Peillon auprès du Premier ministre. "Manuel Valls a jusqu'à la fin du mois pour nous répondre", précise l'élu. Ce mois-ci, il s'apprête enfin à attaquer le décret Hamon dit "d'assouplissement" pour le même motif, "le transfert de charges non compensé".

Enfin, à partir de la rentrée, Renaud Pfeffer appelle les maires qui le soutiennent à "chiffrer précisément le surcoût de la réforme afin d'attaquer sur un contentieux indemnitaire". D'ici là, ce samedi, il espère rallier "les nombreux parents d'élèves" mécontents de la réforme, lors d'une manifestation "apolitique", précise-il.

La FCPE ne viendra pas

Mais la FCPE a déjà prévenu qu'elle ne se rendrait "certainement pas" à la manifestation des maires de droite ce samedi. "Nous sommes pour la réforme", s'étrangle Véronique Le Coarer, présidente rhodanienne de la fédération de parents d'élèves. Opposée néanmoins au choix du maire de Lyon (Gérard Collomb a choisi de concentrer les activités périscolaires le vendredi après-midi), sa présidente locale prépare avec les syndicats enseignants une manifestation, "certainement pour la semaine prochaine" à Lyon.

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