Une réforme, deux décrets d’application et presque autant de mises en œuvre que de communes. Lyon Capitale vous fait voyager à travers 30 nuances de rythmes scolaires sur les 59 villes du Grand Lyon. Plus d’un quart des communes, dont Lyon, ont opté pour les contorsions autorisées par le décret Hamon, quand les autres ont décidé de respecter l’essence de la réforme, le décret Peillon.
Sur le territoire du Grand Lyon, le préfet n'aura pas à intervenir pour faire appliquer les nouveaux rythmes scolaires, une menace brandie par Najat Vallaud-Belkacem, la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, à l'intention des maires récalcitrants.
Toutes les communes de la métropole ont modulé les horaires des écoles primaires. Les enfants iront donc à l'école 9 demi-journées ; aucune municipalité n'a troqué le mercredi matin pour le samedi matin. Mais il y a presque autant d'applications que de communes.
42 d'entre elles ont choisi de se plier au décret Peillon, celui qui respecte le mieux l'essence d'une réforme qui doit raccourcir les journées pour l'enfant. Cependant, même dans cette configuration, jugée rigide, presque personne ne propose le même agenda (8h30-11h45 puis 13h30-15h30 à Chassieu, 8h30-11h30 puis 13h45-16h à Meyzieu, 8h30-12h puis 14h-15h45 à Villeurbanne, commune qui propose la plus grande pause méridienne).
La palme de l’originalité revient à Lissieu, qui propose une organisation à deux horaires : 8h30-11h30 puis 13h30-15h15 les lundis et jeudis, et 8h30-11h30 puis 13h30-16h les mardis et vendredis.
Des après-midi périscolaires à Lyon et Givors
Pour les maires qui ne trouvaient pas leur bonheur dans la première mouture de la réforme, le décret Hamon est venu assouplir le tout. Ou rendre caduque la réforme, de l'avis des pédagogues et de certains parents d'élèves. Le décret Hamon devait simplifier la mise en œuvre de la réforme, notamment pour les communes rurales, mais des villes comme Lyon ou Oullins en ont profité pour escamoter cette même réforme.
Ainsi, dans ces deux villes, les enfants iront à l'école comme l'année dernière, mais la matinée travaillée le mercredi sera compensée par un vendredi après-midi dédié au périscolaire. Dans le même esprit, Givors “banalise” le mardi après-midi. À Limonest, deux après-midi se finiront à 15h.