Le jeune Guyanais interpellé la semaine dernière à Saint-Étienne avec 630 grammes de cocaïne dans l'estomac a été jugé ce mercredi 14 août. L'affaire est loin d'être un cas isolé à Saint-Étienne.
Deux jeunes cousins guyanais de 18 et 20 ans ont été interpellés le 8 août dernier à la gare de Châteaucreux, à Saint-Étienne. D'après les informations de France Bleu, l'estomac du plus jeune contenait 630 grammes de cocaïne. La drogue proviendrait de la Colombie ou du Venezuela et transiterait par le Suriname avant d'arriver en Guyane. C'est là que le jeune homme a ingéré les ovules avant de prendre l'avion pour la France, servant ainsi de "mule" pour transporter la drogue jusqu'à Saint-Étienne en compagnie de son cousin.
"L'édification d'une économie souterraine"
Jugé ce mercredi 14 août en comparution immédiate, la "mule" a expliqué avoir transporté la cocaïne, au risque de mourir d'overdose si les ovules s'étaient rompues dans son estomac, pour se payer des études. L'histoire n'a pas attendri le procureur qui s'est exclamé, d'après nos consœurs de France Bleu : "je sais qu'il est sincère mais il est question de santé publique, d'un trafic, il faut briser la chaîne. Nous sommes sur l'édification d'une économie souterraine". Avant de rappeler des affaires similaires à Saint-Étienne. Depuis Air Cocaïne, l'utilisation de "mules" est un mode de transport de la drogue en plein essor, à en croire les chiffres de la douane : +55% en trois ans sur l'ensemble de la France.
Le jeune homme a été condamné à six mois d'emprisonnement fermes et 10 000 euros d'amende douanière avec sursis, son cousin à un an d'emprisonnement ferme et 10 000 euros d'amende douanière.
Et combien de mule sur les bateaux des ONG ?
chut ! faut pas le dire ! les bien-pensants l'interdisent