“N’oublie pas ta petite sœur”, ”l’Acfa te viole”… des contenus très crus ont fait leur apparition sur la page Facebook de l’Acfa Carabin vendredi dernier. Au départ une invitation pour les festivités du Carnaval, la polémique a rapidement pris de l’ampleur.
“Au programme, léchage de la petite bugne de Sophie, 9 ans.” Des propos oscillants entre blagues douteuses, incitations au viol et pédophilie ont été publiés sur la page Facebook de l’Acfa Carabin, association événementielle pour des étudiants de médecine à Saint-Etienne, vendredi dernier. Très vite, les messagers ont fait réagir les 1 700 personnes abonnées à la page avant que celle-ci ne disparaisse des réseaux sociaux. Dans le communiqué, repris sur Twitter, on pouvait lire : “Viens avec nous […] pour apprendre à Marie-Julie et ses copines comment devenir une vraie femme : c’est-à-dire une bonne suceuse, pardonnez le pléonasme.”
Interrogée par le Progrès, Michèle Cottier, présidente de l’université Jean-Monnet, a précisé que l’Acfa n’est pas une des associations accréditées par le complexe supérieur. “Dès lundi, une enquête sera menée afin de découvrir qui se cache derrière ce message”, ajoute-t-elle. L’association pointée du doigt a tenu à se justifier dans un communiqué samedi dernier. “Sous le couvert de l’humour, nous avons franchi un point de non-retour”, commente-t-elle. L’Acfa Carabin aurait été dissoute en écho au dérapage. “L’association condamne avec la plus grande fermeté toute forme de violence, qu’elle soit physique, morale, ou sexuelle, d’autant plus si elle touche les enfants.” Si l’enquête révèle que les étudiants “poètes” appartiennent à l’université Jean-Monnet, une commission devrait se réunir pour mesurer la gravité des sanctions.