Un policier a reconnu, après une enquête interne, qu'il était à l'origine de la diffusion de la photographie macabre de la tête de la victime de l'attentat à Saint-Quentin-Fallavier.
Au lendemain de l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier (Nord-Isère), qui a eu lieu le 26 juin, une photographie de la tête décapitée de Hervé Cornara, chef d'entreprise assassiné par son employé Yassin Sahli, apparaissait sur les réseaux sociaux.
Le parquet de Vienne avait ouvert une enquête pour apologie du terrorisme, non-respect de l'intégrité due aux morts et "violation du secret de l'enquête". Le procureur confiait alors l'enquête à la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) et à l'Office de lutte contre la cybercriminalité, dont les "soupçons s'étaient rapidement orientés vers un policier", rapporte Le Progrès.
En effet, des éléments photographiques ont permis de constater que le cliché avait été pris sur la scène du crime gelée pour les besoins de l'enquête, le 26 juin. Parallèlement, une enquête informatique a permis de remonter l'origine de la photographie.
Un policier s'est spontanément dénoncé comme l'auteur du cliché, d'après l'AFP. Il aurait pris l'image pour les besoins de l'enquête, avant de la transmettre à un collègue, officier stagiaire de 18 ans d'ancienneté ayant réussi le concours interne, qui la lui demandait. Entendu à deux reprises dans le cadre d'une audition libre, ce dernier a reconnu les faits, qu'il a qualifié de "bêtise". Il nie également toute "volonté apologétique". L'IGPN, la police des polices, a donc été saisie afin d'examiner le cas de cet officier stagiaire.