Salon de l’auto de Lyon : l’affaire Volkswagen dérange

À Eurexpo, le salon de l’automobile est ouvert au public du 24 au 28 septembre. En plein scandale Volkswagen, l’évocation de la fraude aux émissions de polluants ne réjouit pas les distributeurs, qui espèrent atteindre leurs objectifs de vente. L’ambiance est tendue et pas vraiment à la transparence...

Stand Volkswagen au Salon de l’auto de Lyon 2015 © Tim Douet

© Tim Douet
Stand Volkswagen au Salon de l’auto de Lyon 2015.

Dans l'atrium du salon de l'automobile d'Eurexpo, la foule ne se presse pas autour des dernières nouveautés. Des passionnés de voitures flânent çà et là, passent de stand en stand, entrent dans les voitures et consultent les tarifs.

En plein scandale Volkswagen, l'évocation de la fraude aux émissions de polluants ne réjouit pas les distributeurs, qui espèrent atteindre leurs objectifs de vente. Le stand du constructeur allemand dans la tourmente est au bout du hall d'exposition. Les vendeurs s'affairent, renseignent les curieux, proposent des solutions de financement.

Circulez, y a rien à voir

Mais, face à nos questions, le responsable de l'espace VW à Eurexpo et le représentant de Volkswagen France sont nettement moins prolixes. La communication est maîtrisée, les mots sont pesés, comme récités : “En tant que distributeur, nous renouvelons toute notre confiance à notre constructeur Volkswagen”, ânonne le responsable du stand.

Etiez-vous au courant de l'utilisation de ce logiciel ? Qu'en est-il des véhicules Diesel que vous vendez en France ? Très gêné, le représentant de Volkswagen France refuse de nous répondre. “Je vous invite à lire les communiqués de presse diffusés sur notre site”, nous rétorque-t-on. Circulez, y a rien à voir.

Entrée du Salon de l’auto de Lyon 2015, à Eurexpo © Tim Douet

© Tim Douet
Entrée du Salon de l’auto de Lyon 2015, à Eurexpo.

“Les visiteurs posent peu de questions sur les émissions de polluants et les tests effectués”

Sur le stand du fabricant français Renault, le sourire du responsable des ventes est, lui aussi, figé. “Nous, on respecte les normes. On ne se sent pas concerné, assure Charles Lelong, chez Renault. Les ventes commencent bien. Les visiteurs posent peu de questions sur les émissions des moteurs diesels et les tests effectués.”

Pourtant, beaucoup de Français s'interrogent. “Pourquoi seul Volkswagen aurait triché ?” se demande Sébastien, 34 ans, qui sort du salon.

La ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, a annoncé hier la création d'une commission indépendante qui mènera des “tests aléatoires” sur une centaine de voitures en France pour s'assurer qu'elles respectent les normes d'homologation. Elle a estimé qu'il fallait "apporter des preuves aux consommateurs" et exigé une "totale transparence".

Chez Citroën, on se dit “serein” par rapport aux tests antipollution. “Je n'avais pas idée qu'on puisse tricher sur les contrôles d'émissions de gaz, confesse le chef du stand. En terme d'impact sur les ventes, je ne suis pas sûr qu'il y aura des effets. Les clients sont surtout très soucieux de leur budget et de la consommation de carburant. Les questions sur le respect des normes d'émissions de polluants viennent en dernier.

Les commentaires sont fermés

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut