Cet été, Le Canard enchaîné révélait que le n°2 du CAC 40 étudiait un projet de cession de 200 médicaments et des 2 600 emplois qui y sont associés.
Ce projet, baptisé “Phoenix” et présenté en comité d’investissement, fait trembler les salariés. Des médicaments considérés comme moins rentables sont sur la sellette : le Plavix, la Dépakine ou encore l’Aprovel. L’objectif, clairement énoncé dans ces documents de travail, est également de réduire la capacité industrielle en Europe. Quatre sites seraient concernés : Marly-la-Ville, Compiègne, Quetigny et Amilly.
“En cinq ans, il y a déjà 4 000 salariés en moins”
Lyon et Marcy-l’étoile seraient épargnés, la division “vaccin” et les entités commerciales de Sanofi-Aventis n'étant pas touchées. Au total, 2 600 emplois seraient concernés en France. Pour Thierry Bodin, salarié affilié à la CGT, le coup est rude : "Il faut arrêter le massacre. En cinq ans, il y a déjà 4 000 salariés en moins. C’est une hécatombe. Il y a une volonté de casse de l’outil industriel en France et de se réorienter vers des pays émergents."
“Des réflexions en cours”
De son côté, le groupe Sanofi tient à rassurer. Dans un communiqué, la Big Pharma assure qu'il ne s'agit que "de réflexions en cours en ce qui concerne les produits matures", c'est-à-dire ceux qui ne sont plus protégés par une exclusivité commerciale, mais que "rien n'est décidé".