Le laboratoire basé à Lyon a fait savoir à l'État qu'il ne participerait pas au dispositif d'indemnisation des victimes de la Dépakine qui avait été voté par l'Assemblée nationale en novembre 2016.
Le laboratoire pharmaceutique basé à Lyon a refusé de participer à l'indemnisation des victimes du médicament qu'il produisait, a-t-il fait savoir au gouvernement ce mercredi selon l'AFP. Sanofi a rejeté la faute sur les autorités expliquant que le dispositif d'indemnisation pesait “principalement sur le laboratoire la charge de l’indemnisation” sans prendre en compte “les preuves établissant que Sanofi a informé les autorités en toute transparence” sur les risques causés par la Dépakine sur les femmes enceintes.
Ce dispositif avait pourtant été validé par l'Assemblée nationale en novembre 2016. Un fonds d'investissement avait été mis en place via l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam). Mais Sanofi ne semble pas décidé à participer à cette opération comme le pressentait Marine Martin la lanceuse d'alerte qui a fait connaître le scandale du valproate de sodium, la molécule de la Dépakine et ses dérivés. Marine Martin avait demandé au tribunal de grande instance de Paris d'ordonner la consignation de 400 millions d’euros par le laboratoire Sanofi. Selon une étude publiée par l'Agence nationale du médicament et l'assurance maladie entre 2 150 et 4 100 enfants sont victimes de malformations physiques majeures en France à cause de la prescription, pendant la grossesse de leur mère, de valproate.
Après les handicaps des bébés, les rejets hors norme de l’usine Dépakine