Lyon met à l’honneur son héritage et les initiatives de ses habitants grâce au "Prix Citoyens du Patrimoine 'Annie et Régis Neyret'" départageant plusieurs projets qui promeuvent la culture et l’histoire lyonnaise.
Lumière sur le patrimoine lyonnais avec le Prix Citoyens du Patrimoine "Annie et Régis Neyret" a plusieurs buts. Le premier est la mise en valeur du patrimoine lyonnais grâce à des projets originaux de réhabilitation ou de mise en lumière. Le deuxième est de promouvoir les Lyonnais et leur attachement à leur ville.
Ce Prix a vocation à exprimer la reconnaissance de la Ville de Lyon envers les citoyennes et citoyens qui œuvrent à la défense et à la valorisation du patrimoine.
Comme le disait justement Stéphane Bern dans nos colonnes, "le patrimoine doit rester une cause nationale et l’affaire de tous".
Entre novembre 2021 et janvier 2022, les amoureux et défenseurs de la culture lyonnaise ont été sollicités par la Ville de Lyon. Leur mission ? Imaginer un projet original au service de la sauvegarde et de la mise en valeur du patrimoine lyonnais (il récompense une ou plusieurs actions réalisées par une association, un conseil de quartier, une fondation, une entreprise, voire un particulier et distinguer une initiative individuelle ou collective, quelle que soit sa forme : œuvre de restauration, valorisation d'un savoir-faire, diffusion de la connaissance du patrimoine autour des trésors de l'histoire de Lyon).
Au total, 16 projets ont été recueillis et départagés par un comité, dont l’adjoint au maire de Lyon délégué à la transition écologique et au patrimoine, Sylvain Godinot. Ou encore le référent patrimoine urbain, pour la Direction de l’aménagement urbain de la Ville de Lyon Phillipe Lamy.
À la suite d’un premier "Rendez-vous du patrimoine" en mai, le jury a discerné plusieurs prix à des projets très variés. Le Prix Citoyen du Patrimoine "Annie et Régis Neyret" a été attribué à l’association "Rails et histoire"» pour leur travail de remise en service du poste d’aiguillage n°1 de la gare de Lyon Perrache.
Le Prix était cette année doté d'une enveloppe comprise entre 5 000 € et 10 000 €.
Pourquoi le nom "Annie et Régis Neyret", pour le Prix Citoyen du Patrimoine ?
Elle était une femme engagée proche de l’association Renaissance Lyon (RVL) et aimait partager son savoir et mener des visites touristiques. Lui était un journaliste, directeur de la revue "Résonance lyonnaise" et un opposant à la politique moderniste de Louis Pradel. Ensemble, ils ont été le couple emblématique et visionnaire de la sauvegarde du patrimoine lyonnais, œuvrant pendant des dizaines d’années et avec une énergie débordante au service de l’association Renaissance du Vieux Lyon (RVL). Ils ont notamment aidé l’association à inscrire le quartier Vieux Lyon sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco en 1998.
Coups de coeur
Plusieurs "prix coup de cœurs" ont été remis à trois autres candidats. Le premier, "Bonjour Lyon !", est une compilation de comptine originales, par les Editions du Sabit Rouges, pour enfants faisant découvrir le patrimoine de la ville.
Le projet "Récits de vi(ll)es et Polyphonies citadines aux derniers bains-douches de Lyon" proposé par l’association LALCA, a également été récompensé. Il offre une expérience sensorielle, artistique et sociale dans un ancien établissement de bains-douches. Le dernier projet, la "Restauration de la façade sur rue de la copropriété situé 2 montée du Gourguillon", proposé par le syndicat des copropriétaires du 2 montée du Gourguillon, a pour but de redonner de l’éclat à cette façade du XVIème siècle.
Tous les projets seront de nouveau visibles lors des Journées du patrimoine les 17 et 18 septembres 2022. Après avoir été jugés par un jury d’experts, les 16 projets seront donc soumis à l’avis des Lyonnais.
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Stéphane Bern : “Renoncer à protéger l’héritage du passé serait un hara-kiri culturel”
"Nos hommes politiques ont du mal à considérer que ce qui vient du passé, ce qui est un héritage de l’histoire est aussi un trésor pour l’avenir, expliquait dans nos colonnes Stéphane Bern, à l'été 2020. Le patrimoine n’est rien moins que le pétrole de la France. Nous avons cette richesse mais nous ne savons pas l’exploiter. Abandonner ces trésors architecturaux à l’outrage du temps ? Renoncer à protéger cet héritage du passé et ces savoir-faire qui sont un conservatoire des métiers d’art français ? Ce serait assurément une faillite intellectuelle, une faute morale, une erreur politique, un non-sens économique et un hara-kiri culturel ! Le patrimoine doit rester une cause nationale et l’affaire de tous, qu’il soit public ou privé, archéologique ou du XXe siècle, castral ou religieux, paysager ou vernaculaire, industriel ou ouvrier."