Scandale Volkswagen : l’association Respire “pas étonnée”

Selon Respire, association nationale pour la prévention et l’amélioration de la qualité de l’air, un rapport de l’ONG européenne Transport & Environment alertait déjà en 2013 sur les différences significatives en matière d’émissions de CO2.

"Nous ne sommes pas étonnés d'apprendre la nouvelle, car nous savons depuis longtemps que les tests pratiqués sont bidouillés et ne reflètent pas la réalité sur la route, a déclaré Sébastien Vray, le porte-parole de l'ONG Respire, spécialiste des questions sur la qualité de l'air. Si Volkswagen avoue, par la voix de Martin Winterkom, les autres constructeurs automobiles, au rang desquels nos fleurons français Peugeot et Renault suivent probablement les mêmes logiques de manipulation."

Un logiciel espion

Dimanche 20 septembre, le groupe allemand Volkswagen, premier constructeur mondial, a reconnu avoir falsifié les tests antipollution de ses véhicules Diesel produits aux Etats-Unis. L'agence de protection de l'environnement américaine (EPA) avait donné l'alerte deux jours plus tôt.

L'escroquerie aurait permis aux véhicules d'émettre jusqu'à 40 fois le seuil autorisé. Un logiciel espion permettait de limiter les gaz polluants, lors des tests antipollution. Une fois le test passé haut la main, le logiciel se désactivait et la voiture émettait alors une quantité de gaz polluants, dont le dioxyde d'azote, qui provoque de graves maladies respiratoires et notamment l'asthme.

Une amende record de 18 milliards

L'entreprise encourt une amende record de 18 milliards de dollars, soit 37 500 dollars par véhicule vendu depuis 2009. Le géant de l'automobile a également annoncé qu'il cessait la commercialisation de ses véhicules Diesel de marque Volkswagen et Audi aux États-Unis.

Les tests sur le NO2 multipliés par 10

Selon l'association Respire, un rapport de l'ONG européenne Transport & Environment alertait déjà en 2013 sur les différences significatives en matière d'émissions de CO2. Puis, en 2015, sur les rejets de dioxyde d'azote. Des tests montraient que les émissions de NO2 pouvaient être multipliées par 10 entre les essais en laboratoire et sur la route.

Ce mardi, Michel Sapin, le ministre des Finances, a souhaité qu'une enquête soit lancée, au niveau européen, sur tous les constructeurs, français inclus.

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