Scène de tension au tribunal judiciaire de Lyon où doivent être jugées 26 personnes suspectées d’avoir participé à des émeutes. L’une des deux salles d’audience a été évacuée. (Photo Nathan Chaize / Lyon Capitale)

Scène de tension au tribunal de Lyon après les émeutes

C’est une scène presque surréaliste qui s’est déroulée mardi 4 juillet au tribunal de judiciaire de Lyon. Alors que 16 prévenus devaient être jugés après des émeutes, leur salle d’audience a été évacuée après une action de l’extrême gauche.

Mardi 4 juillet, l’audience de 16 prévenus suspectés d’avoir participé aux émeutes des derniers jours dans l’agglomération lyonnaise n’aura été que de courte durée. D’après notre journaliste présent au tribunal judiciaire de Lyon cet après-midi, l’audience a été suspendue lorsqu’un homme portant un t-shirt floqué du logo Nike avec en dessous "la police" a crié lorsqu’un policier a tenté de l’emmener hors de la salle d’audience pour procéder à un contrôle d’identité.

Les policiers auraient d’abord tenté de l’évacuer calmement afin de procéder à un contrôle d’identité, avant d’être encerclé par plusieurs militants téléphone à la main pour filmer la scène. Les agents auraient alors renoncé, avant que l’audience ne soit interrompue, donnant lieu à une scène surréaliste dans la salle des pas perdus, plusieurs criant alors "la police tue".

Les policiers ont tenté de contrôler l'identité d'un homme arborant un t-shirt floqué du logo Nike avec en-dessous "la police". (Photo Nathan Chaize / Lyon Capitale)

Une action de l'extrême gauche

L’homme arborant le t-shirt à l’origine de cet incident serait selon toute vraisemblance un militant de la Gale, le groupe antifasciste Lyon et environs. "C’est un sanctuaire de plus qui tombe. On ne peut pas laisser l’œuvre de justice perturbée de la sorte par quelques individus qui ne représentent qu’eux-mêmes", déplore Laurent Bohé, l’un des avocats des policiers.

Aux environs de 17 heures, l’audience n’avait toujours pas repris et après l’arrivée de renforts de police au tribunal on ne pouvait plus entrer et sortir librement du bâtiment, rapporte notre journaliste. "Reprendre avec un dossier sur les émeutes, c’est mettre de l’huile sur le feu", lâche un avocat qui préférerait reporter l’audience à une date ultérieure.

L’audience a finalement repris peu après 17 h.

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