SDF : les parents d'élèves lyonnais toujours mobilisés

PLAN FROID - La Fédération des Conseils de Parents d'Elèves (FCPE) du Rhône et le Conseil départemental des Associations Familiales Laïques (CDAFAL) montent au créneau à Lyon. Face au sous-dimensionnement du plan froid, ils demandent aux autorités (Ville, Grand Lyon et préfecture) de réquisitionner les bâtiments vides pour loger les sans-abri dont les enfants sont scolarisés dans leurs écoles.

Les parents des conseils d'école lyonnais sont nombreux à s'inquiéter, ce début d'hiver, pour les enfants de SDF scolarisés dans les écoles de leurs enfants. Après l'échec de l'occupation de l'ex-collègue Truffaut à Lyon 1er mardi dernier, ils demandent une action urgente des pouvoirs publics (préfet, Ville de Lyon, Grand Lyon…) "en lien avec les associations, pour traiter le problème des familles SDF hébergées dans certaines écoles tout en veillant à la poursuite de la scolarité des enfants dans ces établissements".

En effet, avec les vacances scolaires, l’accueil de nuit à l’école a été stoppé, notamment dans les établissements Gilbert Dru et Berthelot à Lyon 7e. Les enfants domiciliés dans ces écoles au mois de décembre restent donc sans solution même si une des deux familles accueillies le soir à l’école Berthelot a obtenu "un hébergement d’urgence dans un hôtel social du 7ème arrondissement". D'autres restent sans solution ces prochaines semaines.

Réquisitionner les bâtiments vides et chauffés

Les parents d'élèves s’organisent pour leur offrir "un accueil certains soirs et un accompagnement continu pour appeler les services sociaux et d’urgence afin de faire avancer leur dossier". Parallèlement, ils demandent à Gérard Collomb, maire de Lyon et président du Grand Lyon, et au préfet, Jean-François Carenco, chargé du plan froid, de trouver des solutions au plus vite pour loger ces familles. Ils leur proposent notamment de "réquisitionner de bâtiments publics vides et chauffés pour faire face à la crise de l’hébergement d’urgence", comme l'ex-collège Truffaut, l'ex-bâtiment des Beaux-Arts, et l'ancien musée des Télécoms à Lyon 1er. "L’efficacité d’une politique doit aussi pouvoir se traduire par des exigences et des actions simples avec peu d’investissements" estiment-ils, sachant que la préfecture a prévenu qu'elle éviterait d'avoir recours à la réquisition de gymnases cette année, dans la mesure du possible.

Mardi dernier, près de 200 personnes dont plusieurs dizaines de parents d'élèves des écoles occupées s'étaient déjà réunis sur l'esplanade de la Grande-côte à Lyon 1er, pour demander des solutions de logement pour les plus pauvres. Une quarantaine avait même occupé l'ex-collège Truffaut à Lyon 1er, demandant sa réquisition dans le cadre du plan froid, sans succès. "Le bâtiment appartenant au Grand-Lyon est vide et chauffé, sous gardiennage jusqu'aux travaux qui n'interviendront pas avant trois ans" regrette l'un des organisateurs.

La Ville ne veut pas de "tapage médiatique"

Yves Fournel adjoint GAEC à l'Education et à la Petite enfance de Lyon leur a répondu en conseil municipal vendredi. Il leur a fait savoir qu'il suivait "de très près" ces familles via les services sociaux de la Ville (CCAS). Il leur a fait savoir qu'il n'étaitr pas besoin selon lui d'avoir recour au "tapage médiatique" pour ce faire. Il visait explicitement la maire du 1er, Nathalie Perrin-Gilbert (candidate Gram-Front de gauche à Lyon 1er aux prochaines municipales) placée en garde à vue durant 10 heures suite à l'occupation du collège Truffaut à Lyon 1er mardi dernier. Sur le sort des familles sans-abri qui restent sans solution, les autorités n'ont pas donné plus de précisions pour l'instant.

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