En visite à Lyon ce jeudi 7 octobre, Gérald Darmanin, va rencontrer les policiers lyonnais et devrait se déplacer à Interpol. En revanche le ministre de l'Intérieur n’a pas répondu de manière favorable à la demande d’entrevue, sur l’insécurité, des collectifs Lyon en Colère, malgré l’intersession de Laurent Wauquiez en leur faveur.
Une dizaine de jours après la visite du président de la République et de plusieurs ministres à Lyon, un énième membre du gouvernement se déplace entre Rhône et Saône. Ce jeudi 7 octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sera à Lyon pour une journée qui s’annonce chargée.
En effet, le "premier flic de France" devrait échanger avec le secrétaire général d’Interpol, l’Organisation internationale de police criminelle, dont le siège est installé à Lyon dans le 6e arrondissement, selon nos confrères de Tribune de Lyon. Lors de cette journée lyonnaise, le ministre de l’Intérieur doit également rencontrer aussi les forces de l’ordre locales. Au mois d’avril, la préfecture du Rhône avait annoncé l’arrivée de 144 policiers supplémentaires sur l’année 2021, 79 ont déjà pris leur service, néanmoins 65 postes restent encore à pouvoir d’ici fin décembre pour atteindre l’objectif de l’État. Sur trois ans, 300 policiers nationaux supplémentaires sont attendus dans la Métropole.
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Le préfet à la Sécurité plutôt que le ministre de l'Intérieur
Également attendu par plusieurs collectifs de Lyon en Colère, qui espéraient une entrevue avec lui sur la question de l’insécurité à Lyon, selon nos informations Gérald Darmanin a décliné l’invitation, "en raison d’un agenda trop serré". En revanche, les représentants de Presqu’île en colère, Gerland en colère, Guillotière en colère et Charpennes en colère se sont vus proposer un rendez-vous, ce jeudi à 9 heures, avec le préfet délégué à la Défense et à la Sécurité, à la demande du ministre.
"Le ministre n’est pas capable de prendre 30 minutes pour discuter avec des habitants et comprendre la réalité de la situation de l’insécurité. C’est regrettable", les collectifs Lyon en colère
Une proposition à laquelle la présidente de la Guillotière en Colère déclare ne pas avoir donné suite : "le préfet on le rencontre tous les trois mois donc on ne va pas y aller, et je ne suis pas disponible demain, mais chacun est libre de faire comme bon lui semble". Nathalie Balmat ne "nourrissait pas beaucoup d’espoir" de pouvoir rencontrer le ministre de l’Intérieur, mais selon elle "c’était l’occasion, il fallait essayer".
Les autres collectifs en colère semblaient en revanche bien plus remontés contre la décision Gérald Darmanin. Dans un communiqué publié sur la page Facebook de Presqu’île en colère, mercredi en fin de journée, on peut ainsi lire : "le ministre n’est pas capable de prendre 30 minutes pour discuter avec des habitants et comprendre la réalité de la situation de l’insécurité. C’est regrettable".
Wauquiez tente de jouer les entremetteurs
L’appui du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans l’affaire n’aura donc pas aidé. Le 5 octobre, l’élu Les Républicains avait lui-même adressé un courrier à Gérald Darmanin, que nous avons pu consulter, demandant au ministre de recevoir les collectifs, pour leur permettre "d’évoquer les difficultés immenses auxquelles [ils sont] désormais chaque jour confrontés et les actions qui peuvent être mises en oeuvre pour y répondre". Dans cette lettre, Laurent Wauquiez se disait également prêt "à contribuer aux dotations en équipements des forces de l’ordre", même si la sécurité n’est pas une délégation régionale.
"Si ça avait été Fabienne Grébert à la région on aurait fait la même chose [...] la Guillotière en colère est apolitique", Nathalie Balmat, présidente de la Guillotière en colère
D’ailleurs, Nathalie Balmat, elle, n’a que faire du caractère politique que peut avoir cette prise de position, "si ça avait été Fabienne Grébert [la candidate d’EELV lors des dernières élections régionales, Ndlr] à la région on aurait fait la même chose. Je le rappelle, la Guillotière en colère est un mouvement citoyen apolitique". Si les mouvements en colère sont apolitiques, l’une des fondatrices du collectif Presque’île en colère, Sarah Bodhuin, figurait sur la liste de Laurent Wauquiez, lors des élections régionales.
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Mettre la poussière sous le tapis !
Ce matin, une voiture est entrée à l'intérieur du bâtiment de la mairie de Lyon. Ca devait être la voiture du ministre. Soit il a peur de faire 30 minutes d'activités physiques /jour, soit il a trop peur de se faire agresser dans la rue, rue dont il est sensé assurer la sécurité.
#ridicule
Ce matin, un vélo électrique est entré à l'intérieur du bâtiment de la mairie de Lyon. Ca devait être celui du maire. Soit il a peur de faire 30' de marche à pied , soit il a trop peur de se faire agresser dans la rue, rue où il est sensé pouvoir marcher en toute sécurité. # pitoyable