Jugés aux assises de Lyon, huit hommes accusés d’avoir participé au braquage raté d’un transport de fonds en 2017 à Saint-Chamond, dans la Loire, ont vu la justice requérir des peines de sept à vingt ans de prison à leur encontre mercredi 22 juin.
Depuis le 15 juin, la cour d’Assises de Lyon examine une affaire de grand banditisme survenue sur la commune de Saint-Chamond, dans la Loire, et remontant à septembre 2017. Originaires de la région lyonnaise, de Saint-Étienne et du sud de la France, huit hommes sont accusés d’avoir joué un rôle dans cette affaire. Ils sont poursuivis à des degrés divers pour "tentative de vol avec arme, tentative de meurtre, détention d’armes et de substance explosive et association de malfaiteurs".
La Cour a ainsi examiné le rôle de chacun d'eux dont cinq sont accusés d’avoir participé directement à l'attaque, le matin du 25 septembre 2017 devant la caisse d’Épargne de Saint-Chamond. Les réquisitions de l’avocat général sont tombées mercredi 22 juin et le verdict doit être rendu ce vendredi 24 juin.
Le verdict attendu ce vendredi
Vingt ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté des deux tiers de la peine, ont été réclamés contre deux des prévenus, âgés de 57 ans et de 44 ans. Le premier, déjà condamné pour évasion et séquestration, est "dans le haut du panier du banditisme organisé" selon M. Mazaud, l’avocat général, qui a rappelé la proximité de ce dernier avec l'ex-braqueur montpelliérain Pascal Payet. Le second est aussi en récidive légale après une peine de 14 ans d'emprisonnement pour braquage en 2008 dans l’Ain, précise l’AFP.
Des peines de 7 ans, 9 ans, 12 ans et 15 ans, cette dernière visant un membre de l'équipe, déjà connu de la justice et ayant fourni une voiture dans la tentative de braquage, ont été aussi requises. Une dernière a été laissée à l'appréciation de la cour.
Le jour des faits, le transport de fonds avait été attaqué par plusieurs individus armés. Bloqué à l’avant et à l’arrière par les véhicules des braqueurs, le conducteur du fourgon avait réussi à prendre la fuite sous le feu des assaillants, sans que lui et son collègue ne soient blessés. Bredouilles, les malfaiteurs avaient incendié leurs véhicules dans leur fuite, laissant également derrière eux une dizaine d’étuis de munitions et un petit dispositif explosif pour forcer un blindage.