Le cortège quitte la place Bellecour vers 14h30, avec une demi-heure de retard. A bord, quelques clowns essaient de réchauffer l'atmosphère avec leurs facéties. Lent défilé jusqu'à l'Hôtel de Ville. Pas beaucoup de badauds pour s'arrêter et le regarder passer. A l'Opéra, on débauche au passage un groupe de musiciens refugiés sous les arcades. Terreaux. Pluie et flaques. Cette année, Aides a prévu des T.shirts à manches et épaules rouges. Les participants vont former une chaîne d'union autour de la place. Le rouge de leurs T.shirts dessinera des rubans rouges comme une longue guirlande solidaire. Des élus sont venus, les fidèles d'entre les fidèles : Jean-Louis Touraine, Gilles Buna, Sabhia Ahmine, Sylvie Guillaume, Pierre-Alain Muet. Ainsi que Michel Chomarat. Aucun élu de droite ne semble s'être déplacé. Il est loin le temps où Raymond Barre lui-même suivait la marche. Chaque année en France, entre 7 et 8000 nouvelles contaminations. Les chiffres stagnent sauf dans la population homosexuelle où ils progressent. La maladie continue de faire des ravages en Afrique, notamment chez les femmes. "Depuis vingt-cinq ans, malgré toutes les campagnes, les personnes contaminées sont toujours victimes de discriminations, en France", dénonce Christophe Porot, le président d'Aides. Il insiste sur le devoir de solidarité.
Les commentaires sont fermés