Photo d’illustration TER à la gare de la Part-Dieu à Lyon. (Photo Antoine Boureau / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

SNCF : en Auvergne-Rhône-Alpes, 20 % des TER annulés, déprogrammés ou en retard

Selon une étude de l'UFC-Que Choisir, en 2023, près de 20 % des TER prévus en Auvergne-Rhône-Alpes ont été perturbés.

Dans un rapport publié le 10 septembre, l'association UFC-Que Choisir pointe du doigt "le déficit de fiabilité" des TER en France et notamment dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Selon l'association, seuls 80,3 % des TER prévus en 2023 ont circulé avec moins de cinq minutes de retard, un taux stable depuis 2019, contrairement aux régions Bretagne ou Bourgogne-Franche-Compté où la situation s'améliore.

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6 % des trains déprogrammés

6 % des trains prévus en 2023 ont ainsi été déprogrammés, 3 % annulés, et 12 % sont arrivés avec cinq minutes de retard. Dans le détail, la ligne la moins perturbée dans la région est le Annemasse-Genève, la plus perturbée est la ligne Lyon-Villefranche-sur-Saône-Mâcon avec 18 % d'annulations et retards.

Alors qu'en décembre 2023, le conseil régional a adopté un nouveau plan train "à 5,7 milliards d'euros" annoncé à grand renfort de coups de com', lequel contient la nouvelle convention TER 2024-2033 - encore - plus exigeante à l'endroit de la SNCF, avec des pénalités renforcées en cas de grève, d'annulation la veille pour le lendemain etc., l'UFC-Que Choisir juge cette convention encore trop molle.

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Des malus encore insuffisants pour l'UFC-Que Choisir

"Les parts que représentent les malus maximaux liés à la qualité de service par rapport à la subvention octroyée par la région sont minimes (moins de 1 %), hormis en région Nouvelle-Aquitaine. Cette dernière région a en effet décidé une augmentation du malus de 25 % sur cet indicateur lors du récent renouvellement de sa convention", relève l'association.

Pour rappel, dans un rapport commandé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, présenté jeudi 5 septembre, la Chambre régionale des comptes épingle la politique ferroviaire de la SNCF et de la collectivité, prédisant un "mur d'investissement" d'à minima 3,8 milliards d'euros d'ici 2035 pour adapter l'offre à la demande et rénover un parc de rame parmi "les plus vieux de France".

Le rapport de la CRC indique ainsi qu'il manquer chaque jour au moins trente trains pour assurer le plan de transport dans de bonnes conditions, invitant la Région Auvergne-Rhône-Alpes à "reprendre la propriété du matériel ferroviaire et des infrastructures de maintenance".

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