La CGT Cheminots appelle une nouvelle fois à la grève vendredi 27 juillet. Seul syndicat à continuer le mouvement de grève initié au mois d'avril dans le secteur ferroviaire, l'impact de la protestation s'en retrouve affaibli.
Quelqu'un qui n'ouvre pas le journal pourrait passer à côté de l'information. La grève des cheminots continue demain avec un appel à la mobilisation de la CGT. Comme jeudi dernier, les perturbations seront minimes pour les voyageurs. "En région Auvergne-Rhône-Alpes, la quasi-totalité des trains circulent, aussi bien les TGV, TER que les Intercités", nous assure la SNCF.
Les syndicats en ordre dispersé
Après trois mois de mouvement unitaire et des appels à la grève conjoints de SUD Rail, UNSA Ferroviaire et CFDT Cheminots, le syndicat de Philippe Martinez demeure le seul à maintenir la pression en cette période estivale. Pour ce vendredi 27 juillet comme pour jeudi dernier, pas d'appel à la grève du côté des compagnons de lutte de la CGT. " Après trois mois de grève, nos adhérents ont choisi de suspendre le mouvement pour mieux rattaquer à la rentrée pour les négociations de la convention collective", précise Yoann Drehlich, secrétaire général CFDT Auvergne-Rhône-Alpes. Même son de cloche chez SUD-Rail Lyon, qui n'a pas souhaité suivre la CGT jeudi dernier : "Le 19 juillet ne réunit pas les conditions de préparation d'un rapport de force massif et plus large à la rentrée", explique le syndicat dans un tract.
Pas de congés pour la CGT
Cet été, un syndicat résiste encore et toujours à la réforme. Pas de trêve pour les syndiqués de la CGT Cheminots qui continuent la grève. "On s'inscrit dans la suite du calendrier. Encore 80 % de la loi reste à écrire par le biais des ordonnances et il y a d'autres rendez-vous pour les cheminots", explique Laurent Aubeleau, représentant syndical CGT Lyon. Le syndicat reste vent debout contre les principales mesures de la nouvelle loi : "On est toujours dans un refus de la réforme ferroviaire, contre la transformation en société anonyme et l'ouverture à la concurrence", affirme le syndicaliste.
Pour les grévistes CGT, l'arrivée en période de congés ne justifie pas un arrêt de la grève. " Les gens sont peut-être en vacances, mais les trains circulent encore", note Olivier Cellier, conducteur de train affilié CGT. "On continue la grève pour montrer notre désaccord et notre détermination. Les décisions prises par la SNCF ne vont pas dans le bon sens et la grève est mon seul moyen de lui faire retrouver la raison. " La date du vendredi 27 juillet n'a pas été choisie par hasard : la SNCF rassemble son conseil de surveillance et publiera ses résultats financiers du premier semestre. Le mouvement espère peser sur cette réunion où seront discutées les orientations stratégiques du groupe public ferroviaire.