Carine Chollat et son équipe So Vieux Lyon

"So Vieux Lyon" : redonner aux Lyonnais l'envie d'aller dans leur quartier

Donner de la visibilité aux commerçants du 5e, créer des liens entre les artisans, l'association So Vieux Lyon veut redonner aux Lyonnais l'envie de retourner dans ce quartier mythique.

Créé en octobre 2020, So Vieux Lyon est devenu So Vieux Lyon 2024 depuis fin février, avec de nouvelles missions et de nouveaux enjeux auxquels répondre. Nouria Gueddimi, artiste peintre, Cédric Ranseau, caviste, Emmanuelle Bastide, gérante de Mandragore (boutique médiévale), et deux autres commerçantes, "le club des cinq" comme ils aiment s'appeler, nous font aujourd'hui la présentation de l'association.

"Plus nombreux pour être plus forts"

Quatre missions sont aujourd'hui mises en valeur par l'association. La première, "créer un écosystème, développer les partenariats entre les acteurs économiques du Vieux Lyon et créer des liens avec les autres associations du quartier ", explique Carine Chollat, membre de l’association "So Vieux Lyon" et gérante de l’entreprise "La Tribu de Gones" (Lyon 5e). Pour Emmanuelle Bastide, qui est également la secrétaire du bureau, il est aujourd'hui important d'être "un interlocuteur légitime pour la mairie du 5ème". Comme pour beaucoup de professions, la pandémie n'a pas épargné les artisans du quartier, elle assure "qu'il nous faut trouver des solutions pour que les commerçants du 5e s'en sortent, plus on est nombreux, plus on est forts".

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Réputé pour être un quartier touristique de la ville de Lyon, Carine Chollat, au nom de son association, assure pourtant que "le Vieux Lyon, c'est des métiers de l'artisanat que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Dire que c'est un piège à touristes, ça nous fait mal au cœur".

"Une identité vivante"

Aujourd'hui, l'association bénéfice de la création d'un site web, une collaboration inédite avec l'agence BEAM, une entreprise de communication, représentée par Béatrice Maillot. Elle explique qu'elle-même habite en face du quartier du Vieux-Lyon, et témoigne : "Je ne passais jamais la passerelle". Pour elle, si ce partenariat existe, c'est avant tout parce que c'est "ce savoir-faire exceptionnel, ce territoire marqué par ces hommes et ces femmes qui fait battre le coeur du Vieux-Lyon". "Communiquer pour exister", c'est selon Béatrice Maillot un des volets primordial : "On ne parle que de murs, jamais de personnes. Pourtant, le Vieux-Lyon a une identité vivante, et il faut une ligne éditoriale qui s’attache à l’humain".

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Pour Stéphanie, gérante de la boutique "L'artelier", cette collaboration va permettre de fédérer : "On aimerait pouvoir faire découvrir le quartier autrement, et changer le regard des Lyonnais peut-être pour commencer". L'objectif, pour elle, est avant tout de faire redécouvrir le quartier comme étant autre chose qu'un quartier uniquement touristique, "on a de très beaux savoir-faire et c’est important de les mettre en avant. Trouver un aussi gros réservoir de singularité, de particularité devient très rare aujourd’hui".

Internet au coeur de la visibilité

Le coût pour adhérer à l'association est de cinquante euros. "Une petite somme comparé au service qui est rendu", selon Philippe Carry, l'horloger de Saint-Paul. Il a été président pendant cinq ans de "L’association des commerçants", et explique être dans le cas de ces artisans "qui ne savent pas comment s’y prendre avec le site internet, le fait que ce soit une mutualisation permet d’y passer moins de temps et de s’occuper de son artisanat". Philippe Carry exerce son activité dans le Vieux-Lyon depuis trente-sept ans, et pour lui, "la première vitrine d’un commerçant qui a une boutique dans le Vieux-Lyon, c’est le Vieux-Lyon". Cette association et ce nouveau partenariat lui ont permis d’adhérer et "de retrouver une dynamique associative, et surtout qui réponde aux besoins du présent".

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Orane Sigal a ouvert sa galerie d'illustrations dans le Vieux-Lyon en avril 2022, La Sigalerie. "J'habite dans le quartier depuis que je suis petite, j'ai vu son évolution, et je trouve que ça manque beaucoup d'unité aujourd'hui". La jeune femme a déjà un site web pour sa boutique, et trouve cette démarche "très riche", elle assure que cette une association "peut aider à créer de la cohérence parmi tous les artisans, je trouve ça hyper important de se serrer les coudes". Elle ajoute : "On est complètement sous l’eau, on a une charge de travail énorme donc on a besoin de ce côté solidarité entre les commerçants".

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