À trois semaines du premier tour des élections régionales, un sondage Ifop-Fiducial-Lyon Capitale confirme la très nette avance de Laurent Wauquiez sur un bloc de gauche qui s’effrite et un Rassemblement national en retrait. La campagne va aussi se jouer sur des enjeux comme la sécurité, plutôt favorable à l’actuel président de Région. Analyse.
Même retardées de quelques jours, les élections régionales vont se télescoper avec la crise sanitaire. La campagne a lieu en plein déconfinement à l’heure où les regards sont davantage attirés par les terrasses que par les panneaux d’affichage électoraux. Le scénario ressemble beaucoup à celui du second tour des élections municipales de juin dernier. Le contexte avait principalement profité à l’abstention dans des proportions abyssales. Rien n’indique qu’un an plus tard, ce scénario sera démenti. Politiquement, l’abstention et le relâchement de la société s’étaient traduits, à l’exception notable de Lyon, par une prime aux sortants. Notre sondage Ifop-Fiducial-Lyon Capitale montre que le scrutin régional en Auvergne-Rhône-Alpes fait de l’actuel président de la Région, Laurent Wauquiez, le grandissime favori. En progression de cinq points par rapport à notre précédent sondage de novembre, il arrive largement en tête du premier tour et gagnerait avec une confortable marge au second, quelle que soit la configuration, du duel à une quadrangulaire censée être plus incertaine. Le candidat des Républicains a fait le choix d’une campagne courte. Il ne s’est déclaré qu’au dernier moment et s’empare de thèmes qui relèvent plus des compétences de l’État que d’une région comme la sécurité. Stratégiquement, le choix peut être payant.
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