La Gay pride de Lyon aura lieu ce samedi 12 juin, avec pour mot d'ordre le droit d'asile. Mais ce seront, à n'en pas douter, le mariage homo et l'adoption par les couples de même sexe qui s'afficheront sur les banderoles. Nous avons interrogé les élus de la région pour connaître leur position. Ce mardi, Philippe Meirieu, vice-président du conseil régional en charge de la formation.
"La qualité d'un attachement est indépendante des préférences sexuelles. Il faut sortir l'homosexualité du ghetto et du folklore dans lesquels on l'a enfermé. Je n'ai pas d'état d'âme.
L'adoption, c'est une question difficile. Nous sommes dans une situation hypocrite : une personne homosexuelle peut adopter si elle ne se déclare pas comme telle. C'est le signe d'une homophobie camouflée. L'argument selon lequel il faut un homme et une femme pour élever un enfant ne tient pas. Dans la tradition chrétienne, les garçons sont élevés par des hommes et les filles par des femmes.
En revanche, il faut un cadre familial équilibré. Cadre d'autant plus équilibré que certaines garanties sont demandées aux parents pour obtenir l'agrément qui devrait comporter la possibilité voire la nécessité d'impliquer les familles et pas seulement les parents. Voilà qui permet d'avoir des référents des deux genres. La même question se pose pour hétéros et les homos : veut-on vraiment accueillir un enfant et l'aider à grandir ou veut-on se faire un cadeau d'adulte ?.
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