Une vidéo montrant un homme à terre se faire frapper par des policiers avait circulé la semaine dernière. Un député du Rhône avait procédé à un signalement auprès du procureur de la République. Selon l'AFP, la victime a déposé plainte ce jeudi pour "violences aggravées".
Une plainte a été déposée jeudi pour "violences aggravées" contre des policiers accusés d'avoir porté des coups à un jeune homme au sol le 4 juin pendant son interpellation à Vénissieux, ont annoncé les avocats de ce dernier à l'AFP.
La semaine dernière et suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo, le parquet de Lyon avait annoncé ouvrir une enquête pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique". Le député LFI de la 14e circonscription du Rhône, Idir Boumertit, avait annoncé mercredi sur le réseau social X avoir procédé à un signalement au procureur de la République de Lyon.
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Dans un communiqué transmis à l'AFP, Me Céline Esteve et Vincent Brengarth écrivent ne pas avoir obtenu d'éléments du parquet malgré leurs demandes et avoir, pour cette raison, décidé de déposer plainte. Selon eux, leur client, un buraliste qui travaillait le soir des faits, a été "bousculé brutalement" par deux agents. Une fois à terre, l'un d'eux l'a "roué de coups avec sa matraque téléscopique tandis que le second le maintenait avec force".
Deux versions s'opposent
Deux autres policiers ont observé sans intervenir. "Notre client ne s'est pas débattu et ne présentait aucune menace", ajoutent-ils. Il a été "fortement traumatisé par les violences subies" et s'est vu prescrire une interruption temporaire de travail de dix jours, poursuivent-ils.
Selon une source policière, les agents de la Brigade spécialisée de terrain (BST) y effectuaient une surveillance, lorsqu'ils ont été pris à partie par une vingtaine d'individus. Des menaces de mort et insultes ont été proférées à l'encontre des forces de l'ordre, informations appuyées par une seconde source sécuritaire. Les membres de la BST auraient par ailleurs été la cible de jets de projectiles. Les policiers auraient ainsi procédé à "une interpellation musclée" selon cette même source policière, mais l'individu aurait tenté de se rebeller. L'homme a bien été interpellé selon une autre source policière, pour "outrage" et "rébellion".
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Trois vidéos de l'interpellation ont été diffusées sur les réseaux sociaux, nourrissant deux thèses opposées, les uns défendant la légitime défense des policiers, les autres les accusant de violence gratuite.
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