soupçons de violences policières vénissieux
Une vidéo montre un homme subir une interpellation musclée à Vénissieux. (@X)

Soupçons de violences policières à Vénissieux : un député alerte la justice

Un député du Rhône a procédé à un signalement auprès du procureur de la République pour des faits "de violence et d'abus d'usage de la force" après qu'une vidéo montrant un policier frapper un homme à Vénissieux a été diffusée.

Le député LFI de la 14e circonscription du Rhône, Idir Boumertit, a annoncé ce mercredi sur le réseau social X avoir procédé à un signalement au procureur de la République de Lyon pour un soupçon de violences policières survenues mardi soir à Vénissieux. "Pour que notre police soit respectée, il faut que les individus qui portent atteinte à sa mission, son éthique républicaine et son action juste et circonstanciée, en soit écartés", écrit le député.

Menaces de mort et jets de projectiles selon une source policière

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre en effet un policier frapper à plusieurs reprises un homme au sol devant le bar-tabac situé à l'angle du boulevard Ambroise-Croizat et de l'avenue Jacques-Duclos. Ce lieu est connu pour être l'un des plus importants point de deal de Vénissieux et se situe à quelques centaines de mètres d'un commissariat. D'autres vidéos, filmées à l'intérieur du bureau de tabac montrent également des agents faire usage d'un taser et infliger un coup de pied à un individu.

Selon une source policière, les agents de la Brigade spécialisée de terrain (BST) y effectuaient une surveillance, lorsqu'ils ont été pris à partie par une vingtaine d'individus. Des menaces de mort et insultes ont été proférées à l'encontre des forces de l'ordre, informations appuyées par une seconde source sécuritaire. Les membres de la BST auraient par ailleurs été la cible de jets de projectiles. Les policiers auraient ainsi procédé à "une interpellation musclée" selon cette même source policière, mais l'individu aurait tenté de se rebeller. L'homme a bien été interpellé selon une autre source policière, pour "outrage" et "rébellion".

Usage excessif de gaz lacrymogène selon des témoins

Selon un habitant de Vénissieux, connaissance du père de l'homme interpellé, gérant du bureau de tabac, les forces de l'ordre auraient fait usage de gaz lacrymogènes, avant que les individus ne se réfugient dans le commerce pour s'en protéger. Le fils du gérant aurait alors demandé au policier de ne pas gazer à proximité de son établissement, avant d'être pris à partie.

Avec son signalement, le député LFI Idir Boumertit attend "une enquête pour faire toute la lumière" et indique : "En tant que député, je protège les citoyens." Sollicité, le syndicat Alliance Police Nationale du Rhône déplore auprès de Lyon Capitale "un inversement des valeurs. C'est bien la police nationale qui protège les citoyens et qui, dans le cadre de ses missions, interpelle les délinquants. Nous apportons tout notre soutien à nos policiers qui, au quotidien, sont assujettis à des violences graves."

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