Si l’art de la glace est né en Chine, ce sont les Italiens qui, en Europe, s’en emparent, dès 1292, grâce à Marco Polo.
Les premiers sorbetti sont arrivés à la cour de France au XVIe siècle grâce à Catherine de Médicis. Mais il faut attendre 1775 (ou 1762 selon les auteurs) pour voir l’installation du premier glacier-limonadier lyonnais (recensé comme glacier-limonadier – en 1676, la corporation des limonadiers et marchands d’eau de vie reçoit le droit de fabriquer des glaces et des boissons glacées).
Après un apprentissage à Venise, Vienne et Londres, Antonio Spréafico, un bourgeois italien de Milan, ouvre“Le Jardin de Flore”, aux Brotteaux. La maison porte ce nom en raison des massifs fleuris qui éclairent les vastes pelouses du jardin attenant. L’établissement est adjacent au “Pré Morand” – l’actuelle place Kléber (point de départ du projet de l’architecte Jean-Antoine Morand dans l’édification du quartier urbain au milieu des Brotteaux, alors entièrement rural). “Dans les salles de réception éclairées à la nuit tombante par les chandelles des candélabres et des lustres à cristaux sont servis sur des tables de marbre : sorbets, glaces napolitaines aux parfums variés et limonades dont la qualité fait la réputation de la maison.”*
La saga Nardone
Bon lyonnais et bien implanté en ville, Spréafico (rebaptisé Antoine Pierre Cyr Spréafico) est défrayé par la municipalité de Lyon “pour les rafraîchissements qu’il a fournis aux troupes nationales et aux troupes de lignes” lors de l’insurrection du 26 juillet 1790.
En 1898, Lyon compte dix glaciers. En 1923, les Nardone, de Liège en Belgique, ouvrent “La Renommée des glaces belges”, place Tobie-Robatel (quartier des Terreaux), qui deviendra les “Établissements Nardone”. Six ans plus tard, 1929, Antonio Nardone s’installe place Ennemond-Fousseret, dans le Vieux-Lyon, “un ramassis de taudis, tout juste bon pour l’équarrisseur” ira jusqu’à affirmer Édouard Herriot. Ça s’appellera “Trianon Glacier”. Grâce à l’arrivée des premiers réfrigérateurs américains pendant l’entre-deux-guerres, la consommation de glaces se démocratise et Lyon recense une cinquantaine de glaciers à cette époque. En 1961, le premier concours des Meilleurs Ouvriers de France (MOF) spécialité glacier (créé un peu moins de dix ans plus tôt) sacre le Lyonnais André Dumas (la même année où Paul Bocuse obtient son titre de MOF cuisinier). En 1991, Gabriel Paillasson, double Meilleur Ouvrier de France pâtissier et glacier, inventeur du sucre ajouré, du chocolat pulvérisé au CO2 ou de la glace sculptée à la tronçonneuse, crée la Coupe du monde de pâtisserie, organisée tous les deux ans à Lyon, avec dans chaque équipe, un pâtissier, un chocolatier et un glacier.
Parler de glaciers à Lyon en arrivant à ne pas citer Terre Adélice qui est de loin le meilleur glacier de Lyon, c'est une belle performance, et en plus ce sont tous des produits bio. Pour ceux qui veulent comparer : Terre Adélice, 1 Place de la Baleine, dans le Vieux Lyon. Je précise qu'évidemment et en ce qui me concerne je n'ai aucun lien de quelque nature que ce soit avec cette compagnie et que mon commentaire n'est en rien sponsorisé.
N'étant pas Lyonnais d'origine, j'ai écouté ce que l'on m'a dit en arrivant sur Lyon il y a 6 ans. Je suis allé goûter les glaces chez Nardonne. Elles sont effectivement bonnes. Puis par hasard, en me promenant, j'ai testé d'autres glaces dont Terre Adélice. Et là, je me suis dit, c'est un autre niveau que Nardonne, la First League. En Ardèche, terre d'origine de Terre Adélice, nombre de restaurants proposent ces glaces et les clients en rafollent.
Alors je me suis dit, est-ce juste de la pub faite par Lyoncapitale ? En tout cas, tourné de cette façon, le titre est équivoque pour laisser planer le doute entre le premier donc le meilleur et le plus ancien.
Quoi qu'il en soit, je dois dire que j'ai de plus en plus de mal à comprendre la politique de ce journal qui encense et détruit juste après, comme si il ne fallait exister qu'en faisant le buzz. Tout pour élire les écolos à Lyon et maintenant le journal leur reproche les incivilités et les dégradations.
a lyon aussi certain restaurateur ont les glaces de terre a délices
@ Philippe Chaumont. Merci pour votre commentaire.
Mais si vous lisez bien l'article, vous vous apercevrez qu'il ne s'agit nullement de citer les "meilleurs" glaciers de Lyon (ce que nous faisons dans nos guides et suppléments thématiques) mais d'un article historique portant sur l'installation des premiers glaciers à Lyon.
Personne ne reproche ce que vous appelez avec ignorance de la réalité des "incivilités" qui sont en fait des violences graves, pas plus que les dégradations, incendies volontaires, agressions multiples physiques ou non , qui ont explosés depuis avril 2020.
Puisqu'en avril, Mr Coucet n’était rien à Lyon.
Aujourd'hui, choisi par 18% des électeurs , il est devenu maire . Et son compère président.
Donc responsable , concrètement , de la sécurité , ce qu'il appelle avec le même décalage que vous, la tranquillité, (on va en avoir à toutes les sauces de la tranquillité, un vrai spam) . A moins que le maire n'ait plus aucun pouvoir à part faire des bouchons d'automobilistes, ou qu'il fuit par tous les moyens son rôle de chef , ce dont je doute.
Donc Mr Doucet et ses subalternes chargés de la sécurité (puisqu'il y en a, preuve que le maire a bien des responsabilités dans ce domaine , sinon pourquoi avoir un service ?) vont devoir agir vite face à l’accélération dramatique et très inquiétante de ces violences, menaces et dégradations.
Vraiment se mettre au niveau , sur le terrain , les pieds sur terre loin de la couche d'ozone et des théories du monde sans carbone.
Agir, concrètement, efficacement, contre cette pandémie qui se répand plus vite que le covid.
Agir contre la violence et les destructions en commençant par les nommer et en agissant sur les personnes qui les commettent.
Une vraie action politique forte pour un problème concret, immédiat et grave.
Appelez ca de la sécurité tactique (pour faire écho aux délires de la circulation tactique) si vous aimez les noms capillotractés mais agissez vite, Mr Doucet. On parle de la plus fondamentale des libertés : la sécurité.
Merci à Lyon Capitale de rappeler que ces violences ont explosé et que le silence et le laisser faire est la pire des réponses face à une pandémie majeure de notre société.