Image d’illustration du collectif Jamais sans toit à l’école Mazenod (Photo : Cheyenne Gabrelle)

Squat du quai Arloing à Lyon : à l'approche de la trêve hivernale, Jamais sans toit lance l'alerte

Près de cents membres du collectif Solidarité entre femmes à la rue ont trouvé refuge dans un bâtiment du quai Arloing, dans le 9e arrondissement de Lyon, il y a deux mois. Prochainement, ces familles pourraient être exclues des lieux.

"Les occupants du quai Arloing seront expulsables à partir du 13 octobre, quelques jours avant le début de la trêve hivernale", dénonce le collectif Jamais sans toit, dans une lettre ouverte adressée aux élus lyonnais et à Grand Lyon Habitat. Depuis deux mois, une centaine de membres d'un autre collectif, Solidarité entre femmes à la rue, ont trouvé refuge dans un immeuble du quai Arloing, dans le 9e arrondissement de Lyon. Parmi eux, des femmes enceintes et une cinquantaine d'enfants.

Incompréhension du collectif

Le collectif d'aide aux sans-abris, qui recensait déjà deux fois plus d'enfants sans toit il y a un an, déplore ainsi : "Propriétaire de cet immeuble vide depuis des années, complètement abandonné quand les occupants s'y sont réfugiés, Grand Lyon Habitat est soudainement très impatient d'y faire des travaux. Nous comprenons mal cet empressement du premier bailleur social de Lyon à remettre à la rue des personnes extrêmement vulnérables".

Selon eux, neuf écoles lyonnaises sont occupées depuis la rentrée pour venir en aide à de nombreuses familles sans domicile. Au quai Arloing, les personnes hébergées seraient donc contraintes de quitter les lieux, un endroit où elles auraient trouvé du "répit".

Le collectif Jamais sans toit demande également, toujours dans son communiqué, aux élus de la Ville et de la Métropole de Lyon siégeant au conseil d'administration de Grand Lyon Habitat de se saisir du dossier : "Ce sont eux que nous alertons sur l'inconscience d'une telle décision à la veille de la trêve hivernale, eux qui doivent refuser fermement le recours à la force publique pour déloger ces familles, eux qui seront tenus responsables si GLH allait au bout de sa démarche indigne".

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