Des élus de gauche de la métropole de Lyon dénoncent la démesure de l'opération de police de ce lundi 5 octobre au squat Maurice-Scève en vue de son évacuation. Ils s'inquiètent du relogement pérenne des 300 jeunes migrants du squat.
L'ancien collège Maurice-Scève, sur le plateau de la Croix-Rousse, dans le 4e arrondissement de Lyon, accueille depuis deux ans environ 300 jeunes migrants étrangers. Certains sont des demandeurs d'asile, d'autres des mineurs non accompagnés. D'autres, encore, ont été déboutés de leur demande d'asile.
D'après les occupants du collège et leurs soutiens, cet été, le président de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, s'était engagé à ce que tous les occupants du squat Maurice-Scève soient relogés, sans distinction de leur statut administratif. Or, l'opération de police de ce lundi 5 octobre sème le doute sur les intentions de la métropole de Lyon concernant les occupants du collège.
Les élus de "Lyon en commun", un mouvement de gauche mené par Nathalie Perrin-Gilbert lors des élections et aujourd'hui membre de l'exécutif de la ville et de la métropole de Lyon, ont réagi à cette opération policière dans un communiqué. Ils dénoncent une opération "disproportionnée" : "Nous avons découvert avec stupéfaction que le Préfet du Rhône a ordonné une opération, digne d’une action antiterroriste, menée avec 6 camions de CRS, un drone de repérage/surveillance et un hélicoptère, créant ainsi un vent de panique intolérable chez les habitant.e.s du collège et du quartier." Ces élus s'inquiètent également de la prise des empreintes digitales des jeunes migrants et craignent "un fichage des personnes en fin de droits ou déboutées de leur demande d’asile" afin de les expulser du territoire français.
D'après la préfecture, l'opération de police avait pour but de faire "un recensement des personnes présentes", ainsi qu'une "reconnaissance des lieux" en vue de l'évacuation prochaine du squat. La préfecture a juste indiqué que celle-ci aurait lieu "avant la trêve hivernale". La préfecture affirme également que des solutions de logement ont été trouvées pour les deux-tiers des jeunes migrants. Restent sur le carreau pour l'instant les mineurs, qui relèvent de la protection de l'enfance et donc de la métropole de Lyon, ainsi que les majeurs déboutés de leur demande d'asile.
Que les élus prennent sur leur allocations payés par les contribuables pour loger ses mineurs envoyés par leur famille afin de ne plus être à leur charge.
Il était temps. Quant aux "300 jeunes migrants" il faudrait en profiter pour vraiment revoir lesquels étaient mineurs au moment de leur arrivée.
S'ils ne sont pas mineurs ou déboutés du droit d'asile que des élus de la République s’offusquent de leur expulsion, , c'est l'application de la loi on aura tout vu.
Enfin une prise de position courageuse et réfléchie face à une opération de police insensée à l'initiative de la Préfecture pourtant bien au courant de la situation puisque des médiations sont en cours depuis plusieurs mois ...
Est-ce que, par hasard, la visite d'un certain Ministre de l'Intérieur à Rillieux-la-Pape la veille de cette opération de police ne serait à l'origine de cette véritable provocation policière ?