Quartier Tony Garnier, mur peint – © Tim Douet

Squats dans le 8e à Lyon : Grand Lyon Habitat réagit

Le bailleur social a répondu ce jeudi à l’équipe du Musée Urbain Tony Garnier qui a alerté mercredi sur la dégradation des conditions de vie dans le quartier de la Cité Tony Garnier situé dans le 8e arrondissement de Lyon.

“Squateurs, règlements de comptes, milices locales”, l'équipe du Musée Urbain Tony Garnier a appelé à l'aide les pouvoirs publics mercredi pour stopper la dégradation des conditions de vie dans le quartier du 8e arrondissement labellisé “patrimoine remarquable du XXe siècle”. Ce jeudi Grand Lyon Habitat, propriétaire des 1 542 logements de la Cité Tony Garnier située dans le 8e arrondissement a répondu dans un communiqué.

Le bailleur social assure “traiter depuis 2019 les problèmes de squats sur l'ensemble immobilier de la Cité Tony Garnier”. Une problématique qui a pris de l'ampleur durant le confinement, expliquaient les équipes du musée hier. Depuis 2019, 18 situations de squat ont été comptabilisées sur le seul secteur des États-Unis. À ce jour, 7 expulsions ont été réalisées et 11 sont en cours de procédure, dont 5 avec ordonnance d'expulsion obtenue. Par ailleurs, “un programme de sécurisation pour chacun des logements vacants a été élaboré fin janvier 2020 : les appartements seront équipés d’une centrale anti intrusion. Ces équipements seront reliés à un centre opérationnel de sécurité qui aura pour mission de faire intervenir un rondier en cas d'effraction. Ce dernier fera appel aux forces de Police en cas de squat avéré”, explique Grand Lyon Habitat. Ces travaux, retardés par la crise de la Covid-19, devraient reprendre dès la semaine prochaine.

Le bailleur reconnaît un “durcissement inquiétant de ce phénomène de squat durant le confinement sous l’action de réseaux qui contactent directement les locataires  sur le point de déménager, pour récupérer un double des clefs et s’accaparer les logements au départ des locataires pour installer des jeunes adultes.” Et d'ajouter : “Les habitants ont peur et ne souhaitent pas, pour la plupart, témoigner de cette situation de peur de représailles. Ainsi le délai légal de 48h pour faire constater le squat est dépassé la plupart du temps, ce qui renforce la difficulté à maîtriser ce phénomène”.

D'après Grand Lyon Habitat un travail est mené avec les services de police pour déployer des patrouilles pour sécuriser le quartier et viennent de renforcer le dispositif de surveillance. Des investigations sont menées sur un réseau organisé plus large qui concernerait d'autres bailleurs de la métropole.

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