Les salariés du site Arkema de Pierre Bénite, dans la Métropole de Lyon, faisaient grève depuis un mois. Les salariés réclamaient justice pour "entrave au droit de grève" et une augmentation de salaire de 200 euros.
Comme les salariés des entreprises énergétiques, les grévistes du site de Pierre-Bénite, dans la Métropole de Lyon, demandaient une revalorisation de leur salaire pour faire face à l'inflation depuis le 16 septembre. La mobilisation a pris fin ce jeudi 13 octobre après un accord entre les deux parties.
Alors que l'entreprise installée dans la vallée de la chimie a annoncé un bénéfice à hauteur de 812 millions d'euros, ses employés demandaient une augmentation de 200 euros. Ils réclamaient également les "6 000 euros de la prime dite Macron", une subvention reversée par l'Etat aux employeurs à compter du 1er juillet 2022 jusqu'au 31 décembre 2023, d'après le ministère public.
Interrogée par Lyon Capitale, la direction se défend : "la demande d'une réévaluation des salaires a été prise en compte, et nous avons ajouté une augmentation de 60 euros brut par mois, y compris le 13e mois". Alors que le taux d'inflation en France stagne à 5,9 % en août dernier, la direction se justifie et dit "respecter" la couverture de l'inflation, voire "plus que ce qui est couvert puisque la réévaluation représente une hausse de 6,5 % indexée aux salaires les plus bas d'Arkema".
Un "ras-le-bol" général
En plus de revendiquer une augmentation de salaire, les employés du centre de recherche de Pierre Bénite dénonçaient "subir toutes sortes de pressions" venant de la direction. "Chômage technique, chantage à l'investissement sur le site, menace de nous traîner au pénal et depuis hier, on reçoit des menaces de sanctions et de licenciements", pour les employés c'en est trop. La direction ne l'entendait pas de la même oreille. "On a toujours respecté le droit de grève des salariés quel que soit leur motif et on n'a jamais adressé de lettre de licenciement aux employés", assurait Florence Caron, directrice des ressources humaines du site de Pierre Bénite.
En colère, ils faisaient part dans un communiqué de leur intention de poursuivre leur lutte devant le tribunal pour entrave au droit de grève, "nous refusons [...] que nos droits fondamentaux soient bafoués" expliquaient-ils. Avant de confier "certains d’entre-nous ont même reçu des convocations pour se rendre au tribunal pour accusation de grève illégale dans 2 semaines". La direction affirmait qu'une assignation individuelle en justice a été opérée à l'encontre de certains salariés, mais le motif n'a pas été révélé.
A la suite de la levée de grève ce jeudi 13 octobre, la direction a abandonné la poursuite en justice contre les salariés concernés.
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De la part d'une usine qui a pollué l'environnement avec des PFAS, dangereux pour la santé...
le mieux serait de fermer l'usine de production et de leur faire payer le nettoyage, non ?
Ha non, c'est vrai, nous sommes dans un système économique monétaire, donc corrompu.