Afin de valoriser les produits alimentaires locaux et/ou issus de circuits courts, la Ville de Lyon a développé un label ICI.C.LOCAL., identifiable grâce des étiquettes sur les marchés.
Développé en 2008 dans la petite commune de Grabels dans l’Hérault, le label ICI.C.LOCAL arrive petit à petit sur les stands des marchés lyonnais. "Les étiquettes sont visibles depuis ce matin [mardi 13 juin, NDLR], notamment sur le marché place Montplaisir", souligne, Camille Augey, adjointe au maire de Lyon déléguée à l’emploi et l’économie durable. Simple d'utilisation, cette démarche participative vise à mettre en avant les produits locaux et/ou issus de circuits courts. "L’étiquette verte correspond à un produit local en vente directe par le producteur, l’orange à un produit local en vente en circuit court, la violette à un produit non local en vente en circuit court", décrypte l'élue écologiste.
Implanté dans cinq marchés à Lyon
La ville de Lyon a établi sa propre définition du consommer local. "Pour nous cela correspond aux produits de la Métropole de Lyon, le département du Rhône, de l’Ardèche ou encore de la Drôme", précise Camille Augey. Pour le circuit court, où le mode de commercialisation est direct ou indirect à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire, Camille Augey insiste sur le fait que, par exemple, "même si des bananes viennent de Martinique cela peut aussi être considéré comme du circuit court ".
Aujourd’hui, l’expérimentation de ce label est menée sur cinq marchés lyonnais : sur le quai Augagneur, sur la petite place de la Croix-Rousse, sur le marché de La Duchère-Balmont, place Saint-Louis et place Montplaisir, lieu de présentation du dispositif. Pour le lancement, la municipalité espère une augmentation massive dans les prochains jours du nombre de participants, car pour le moment "le nombre d’adhérents est d’une petite vingtaine". Une croissance qui pourrait connaître un coup d'accélérateur à la rentrée prochaine, la Ville souhaitant étendre le label à tous les marchés lyonnais.
Une nouveauté qui divise sur son importance
Parmi les participants, Pascal Guichard, producteur et responsable de la SARL Les 4 saisons, assure vouloir "soutenir et mettre en avant l’agriculture locale". Pour ce maraîcher, les étiquettes amènent une information supplémentaire pour les clients, "c’est une solution de différenciation et cela permet aussi d’être transparent par rapport aux produits". Ce changement de façon de faire, apporte néanmoins une charge de travail supplémentaire, "ce matin j’ai eu la surprise de ne pas avoir les mêmes fraises, j’ai donc du faire une modification des affiches et de la mise en place", raconte en souriant Pascal Guichard.
Pourtant au sein même de son stand les avis divergent sur l'utilité de ce label. Hélène, une employée, ne sait pas trop quoi en penser. "C’est beau ça apporte de la couleur, mais les clients n’ont même pas fait attention qu’il y avait du changement", explique-t-elle en ajoutant, "on fait ce métier pour le rapport humain, les clients nous posent directement la question". En effet, Baptiste un habitué du stand, connaît parfaitement les produits et n’avait même pas remarqué les étiquettes de couleurs, "je sais ce que je veux et je sais que c’est des produits locaux" souffle cet acheteur. Aujourd’hui un peu pessimiste sur le bienfait des étiquettes, la vendeuse de la SARL Les 4 saisons espère être surprise dans les prochains jours.
Ha ha ha.
Il faudrait déjà que sur les marchés, il y ait la provenance ! Normalement il me semble que c'est ogligatoire. Or ce n'est que très rarement indiqué !
Ensuite c'est bien beau d'être "local", mais si c'est arrosé aux PFAS eux aussi "locaux"... bonjour les bienfaits ! 😀
Ce monde est décidément trop corrompu pour avoir un avenir serein.