Les syndicats l'ont voté vendredi 2 octobre au matin. La reprise du travail est prévue pour lundi prochain.
Le dépôt de Vaise pourrait reprendre le travail dimanche. Mais "dès lundi matin, tout sera rentré dans l'ordre", promet Gilbert Debard, secrétaire général UNSA du Rhône en contact rapproché avec les grévistes. La décision a été prise au petit matin. Dès 4h30, entre deux cents et trois cents grévistes se sont réunis au dépôt des Pins dans le 8ème arrondissement. Interrogés sur les suites à donner au mouvement, ils ont voté la reprise du travail. "Il est toujours difficile de tenir un mouvement de grève qui entraîne des pertes de salaire, car contrairement à ce qu'ont pû dire les élus pendant le conflit,
les salaires des salariés des TCL
ne sont pas mirobolants. Une semaine de perte de salaire pour eux, c'est énorme à la fin du mois !", précise Gilbert Debard.
La grève aura donc duré 11 jours, avec en moyenne 880 salariés arrêtés sur les 4300 que compte Kéolis, soit un taux d'environ 20% de grévistes en moyenne par jour. Un mouvement qui aura paralysé le trafic des transports en commun lyonnais et excédé des milliers d'usagers captifs. Néanmoins, il faudra s'attendre à de nouvelles actions au mois de décembre, "quand les dirigeants de Kéolis et les élus ont l'habitude de parader en ville", plaisantaient hier les grévistes. Il faudra donc prévoir un nouveau 8 décembre sans transport en commun cette année et peut être d'autres actions ponctuelles en décembre.
La colère reste intacte
Quant à la colère des salariés, trois jours après
l'incendie criminel de trente quatre bus au dépôt de Perrache,
elle reste intacte. D'autant plus que la direction a envoyé mercredi deux lettres de convocation a des entretiens préalables de licenciement à deux salariés grévistes. Ceux là auraient commis des "exactions illégales" durant la grève. Ils ne seront pas forcément licenciés, selon la direction, mais ils passeront devant un conseil de discipline, a affirmé Bernard Tabary, dirceteur général de Kéolis, vendredi après midi et d'autres lettres seront envoyées à d'autres salariés. La direction dément vouloir se venger.
La tension reste vive également concernant les nouveaux accords d'entreprise, point de départ du conflit, accords qui devraient être signés "avant la fin de l'automne", selon la direction de Kéolis. Rappelons que depuis le 26 juin dernier, la direction a annoncé son intention de revenir sur 30 ans d'accords sociaux de l'entreprise.De nouveaux accords, le projet Edifis, sont en train d'être négociés. Mais "unilatéralement" selon les syndicats, pour lesquels la direction est dans un "monologue" complet depuis un an.
La remise en cause des congès de récupération des salariés en particulier pose problème. "Désormais, on devra fixer nos congés deux mois à l'avance, avec la possibilité pour la direction de nous répondre seulement 2 jours à l'avance et de nous dire non", regrette Emmanuelle, conductrice de tramway depuis vingt ans. Par ailleurs, la direction souhaite revenir sur la liberté des salariés de prendre des congés de récupération, en contrepartie des jours travaillés de nuit, le week-end ou les jours fériés. "Ces jours seront désormais payés obligatoirement, et pas en heures supplémentaires", déplore encore Emmanuelle.
"Cette réorganisation du travail menace la vie privée et familiale des salariés" ont bien fait comprendre les grévistes de septembre et l'intersyndicale a déjà annoncé qu'elle ne signerait rien avec la direction. Les salariés en appelle maintenant au préfet du Rhône, Jacques Gérault, pour nommer un médiateur qui les aidera à négocier avec leur direction. "Le préfet a le pouvoir de nommer un médiateur s'il constate un trouble manifeste à l'ordre public", précisait jeudi Jacky Albrand, secrétaire général CGT-TCL. "Nous l'avons rencontré le 25 septembre, précisait-il, il doit nous rendre sa réponse, nous allons le relancer". Mais sans grève, plus de trouble à l'ordre public.
- 30 % sur les abonnements de novembre
Enfin, pour dédommager les usagers, la direction de Kéolis Lyon vient d'annoncer une réduction de 30 % sur le prix des abonnements le mois prochain. Et pour répondre aux commerçants, fortement pénalisés en terme de fréquentation, le réseau sera entièrement grtuit le 17 octobre prochain, le jour de la fête de la mobilité à Lyon.
Article actualisé avec les déclarations de la direction de Kéolis, le 2 octobre à 18 heures
Voilà encore une fois, les loups ont le dernier mots. La direction Kelois et ses amis, Collomb, Tabary, peuvent se frotter les mains, leurs affaires de gros sous peuvent reprendre sans que personne ne les dérange. Un des intervenants de ce site ' JR' chef d'entreprise va lui aussi reprendre les siennes avec ses 4500e par mois. Personne ne lui à demander combien touchaient ses salariés!... Il ne va plus perdre de temps donc d'argent dans la circulation puisque Lundi 5 octobre, la grève TCL prend fin. Ce sont des raisonnements d'imbécile comme le sien qui font que rien ne changera, mais puisque il arrive à bien vivre, à tirer les marrons du feu, c'est que tout va bien. Si d'autres souffrent, ce n'est bien sur pas son problème. Comme nous tous; on ne sent concerné seulement lorsque ont est impliqué directement. Mais ont à juste mis la poussière sous le tapis. Un de ses jours lorsque les plus nombreux ( car à peut-être 10% de la population détient 60% des richesse nationale) seront vraiment au bord du gouffre, prêt à sauter, éclatera alors une crise civile que les petits 'JR' et ses amis n'aurons pas su voir venir et ou ils perdront tout. Car dans ce genre de crise il n'y a que des perdants... Cela mettra 1,10,20,30 ans mais c'est aussi évident, on va faire simple pour l'ami 'JR', qu'une addition... 1 + 1 = ...
Cette lutte entre gréviste et anti-gréviste est absurde. Pourtant il est aussi cohérent : la soumission au système vertical en place et la consolidation de celui ci du fait de l'inquiétude généralisé oblige les individus à intervenir pour que les brebis galeuse rentre dans le rang. La réaction de Rebellyon est aussi puéril. On se croirait revenu à l'épisode de la Commune.