Accidents, retards, pannes… À la base de tous ces incidents, un manque criant d’entretien du matériel. Si la SNCF est la plus touchée, les TCL le semblent aussi. Après Brétigny-sur-Orge, Lyon Capitale fait le diagnostic des transports en commun dans la région lyonnaise.
De Brétigny-sur-Orge à Saint-Jacques-de-Compostelle, l’actualité a dramatiquement posé cet été la question de l’état des réseaux de transports en commun, et des niveaux de sécurité des rames ou des bus en circulation. Si les plus récentes décisions politiques en ce domaine semblent privilégier l’entretien, le retard à rattraper est énorme.
Or, en matière de transports en commun, un incident sur une ligne peu fréquentée peut avoir des conséquences directes sur d’autres plus utilisées – un scénario que connaissent particulièrement bien les usagers du réseau régional, le plus touché par des retards récurrents, comme sur les voies reliant Lyon à Ambérieu, et Saint-Étienne à Lyon ou Grenoble. (Illustration en vidéo ci-dessous.)
Le phénomène touche principalement la SNCF, du fait de son antériorité comme moyen de transport en commun, mais commence aussi à se faire sentir dans les transports urbains comme les TCL. Il est ici moins question d’entretien défaillant sur le réseau que sur la flotte des véhicules, qui présente des signes de lassitude. Dans les deux cas, si le risque pour la sécurité du voyageur est considéré comme minime, les conséquences sur la qualité du service public sont généralement beaucoup plus agaçantes.
Les raisons de vos retards, une enquête à lire dans Lyon Capitale-le mensuel de septembre.
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Au sommaire
– SNCF : des rails malades
Longtemps oublié des plans d’investissement, le réseau régional a profité des budgets transports de la région pour subir un lifting… un peu superficiel : les rames ont été changées, mais les rails présentent des signes de faiblesse occasionnant de nombreux retards. Et les gares des grandes villes sont saturées.
– TCL : la fuite en avant
Arrêts à répétition de la ligne D, bus conduits “jusqu’au bout de l’usure” : plus récent que la flotte SNCF, le réseau de transports en commun lyonnais commence pourtant à grincer. Entre une volonté de réduire les coûts de maintenance et le choix d’ouvrir de nouvelles lignes, les TCL semblent épouser le modèle, pas toujours vertueux, de la SNCF des années 1980.
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C est pas comme si les agents TCL avait fait des greves pour denoncer les conditions de travail et le materiel roulant... Mais il faut que ca touche les usager pour qu on s en preocupe. Quel Scoop!!!