Véronique Sarselli, maire de Sainte-Foy-lès-Lyon.

Téléphérique entre Francheville et Lyon : un collectif "pour" le projet se crée, la maire de Sainte-Foy ironise

Dans l'ouest lyonnais, le projet du Sytral de réaliser à l'horizon 2025 un téléphérique entre Francheville et Lyon en passant par Sainte-Foy-lès-Lyon et La Mulatière n'en finit pas de faire débat. Récemment, un collectif s'est crée en faveur du projet. "Un comité de paille" pour la maire de Sainte-Foy, Véronique Sarselli, vivement opposée au projet.

Depuis plusieurs mois, et l'annonce du projet de téléphérique entre Francheville et Lyon en passant par Sainte-Foy-lès-Lyon et La Mulatière, Lyon Capitale a réalisé plusieurs longs articles sur ce projet qui divise localement.

La concertation, très attendue, doit commencer mi-novembre 2021. Dans une ambiance électrique. Avec notamment la très nette opposition de la mairie de Sainte-Foy-lès-Lyon, totalement opposée au passage d'un transport par câble sur son territoire. La maire, Véronique Sarselli, s'est longuement expliquée à plusieurs reprises dans nos colonnes. Une association "Touche pas à mon ciel", est également vent debout contre ce projet.

Récemment, c'est un "collectif des futurs usagers du transport par câble aérien" qui vient de se créer. Un collectif pro-projet, avec comme porte-paroles Monique Cosson, ancienne conseillère régionale EELV et ancienne conseillère municipale d'opposition à Sainte-Foy, présidente aussi de l'association "Sainte-Foy Avenir" (quatre élus au conseil municipal de Sainte-Foy) mais aussi Olivier Mesnard, conseiller municipal d'opposition de gauche à la Mulatière, et Alain Nérot, un habitant de Francheville.


"Ils construisent une espèce d'ambiance de guerre"

Monique Cosson, ancienne conseillère municipale EELV de Sainte-Foy-lès-Lyon


"On lance ce collectif. C'est un appel à le rejoindre, explique Monique Cosson à LyonCapitale.fr. "Depuis décembre, on subit, notamment à Sainte-Foy, quelque chose de très rouleau compresseur. Tout ce qui pourrait être négatif est constamment mis en avant. Comme si tout le monde était contre dans nos communes. Quand on vit ici, c'est terrible. Nous, d'une certaine manière, on est un certain nombre à dire "il y a des avantages qui ne sont jamais mis en avant". Sur la question des déplacements, de moins prendre sa voiture, de la connexion avec les autres modes de transports, de la possibilité de se déplacer de manière fiable", poursuit l'ex-élue d'opposition à Sainte-Foy.

Monique Cosson, présidente de l'association "Sainte-Foy Avenir", qui compte quatre élus au conseil municipal de Sainte-Foy-lès-Lyon, s'émeut des méthodes des opposants au projet : "on coupe la parole aux élus pendant le conseil municipal, on les empêche de parler, on les mets en accusation systématique. Ils construisent une espèce d'ambiance de guerre. On a ce sentiment-là. Ils jouent la carte de monter les gens les uns contre les autres. Ce n'est bon pour personne. Même pour les habitants qui sont contre". La suite de notre article sur la création de ce collectif est à retrouver ici.


"Même si cette association peut se retrouver dans une cabine de téléphérique, la ville est à leur disposition pour leur prêter des salles"

Véronique Sarselli, la maire de Sainte-Foy-lès-Lyon


Vivement opposée au projet, la maire LR de Sainte-Foy, Véronique Sarselli, a réagi à la création de ce collectif : "Une telle initiative permet de mesurer "le soutien" de la population à ce projet de téléphérique. Nous constatons que ce collectif politique n'a que 13 membres et que les 3 fondateurs sont tous des militants de l'équipe de Bruno Bernard (le président de la Métropole de Lyon et du Sytral). Toutefois, même si cette association peut se retrouver dans un cabine de téléphérique, la ville est à leur disposition pour leur prêter des salles comme nous en prêtons déjà à "Touche pas à mon ciel" et à l'AGUPE (association environnementale contre le projet)".

"Cela clarifie la position des écologistes. A défaut de pouvoir échanger avec le Sytral, nous pourrons au moins échanger avec ses VRP locaux et connaître leurs motivations à déboiser notre ceinture verte, bouleverser le parc du Brûlet avec des pylônes de 60m ou encore bétonner les vignes de Montray...", ajoute Mme Sarselli.

La maire de Sainte-Foy poursuit : "Ils sont POUR le téléphérique. Nous aussi. Mais seulement à Sainte-Foy-en-Tarentaise. Sainte-Foy-lès-Lyon n'est pas Toulouse, n'est pas Brest, n'est pas New-York et encore moins Medellin. Il faut toujours territorialiser une idée, un transport. Ce transport est fermement inadapté à notre colline et aux besoin de l'Ouest". Avant de conclure : "Plutôt que de créer des comités de paille dont les ficelles sont plus grosses que des câbles, le Sytral devrait mettre toute son énergie à écouter les villes supports et leurs populations pour abandonner ce projet". La concertation, entre mi-novembre 2021 et mi-février 2022, s'annonce électrique.

Et aussi : Projet de téléphérique entre Francheville et Lyon : six mois après l'annonce détonante, où en est-on ?

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