À la fin de la manifestation contre la réforme des retraites du mardi 6 juin à Lyon, une altercation vive et violente a éclaté entre les forces de l’ordre et l’intersyndicale au niveau de la place Antonin Poncet.
Pour cette nouvelle journée de manifestation entre 8 000 selon la préfecture et 27 000 personnes selon l'intersyndicale sont de nouveau descendues dans la rue pour montrer leur opposition à la réforme des retraites.
Malgré une ambiance toujours festive et joviale dans la majorité du cortège, le climat est comme souvent bien différent à l’avant de la manifestation. Des tensions apparaissent assez rapidement entre une petite minorité des manifestants et les forces de l’ordre. Pour essayer de calmer ces mouvements, l’intersyndicale prend les choses en main et décide dès Saxe-Gambetta de se mettre à l’avant pour constituer une barrière de sécurité entre les CRS et les manifestants. Après cette prise de décision, "les forces de l’ordre ont sciemment chargé et matraqué le service de l’intersyndical à la tête de la manifestation", assure le syndicat Solidaire Rhône dans un communiqué.
Les habituelles altercations rue de la Barre déplacées au niveau de la place Antonin Poncet
Après un calme revenu, la suite entre Saxe et le pont de la Guillotière se passe bien. Généralement lieu de conflit entre les forces de l’ordre et certains manifestants, le passage de la rue de la Barre s’est déroulé sans encombre. Le problème, en revanche, s’est déplacé au niveau de la place Antonin-Poncet. En voulant de nouveau former un cortège de séparation et de sécurité entre les CRS et les manifestants, l’intersyndicale a rapidement été repoussée violemment avec charge, gazage et matraquage, sans réelle raison apparente.
Tous les membres de l’intersyndicale possèdent à ce moment-là "des chasubles pour les rendre clairement identifiables", dénonce le communiqué de Solidaire Rhône. Pour eux, la volonté était simple "protéger les cortèges syndicaux" souligne de son côté la CGT du Rhône.
En réponse à cette action avec utilisation de la force la préfecture du Rhône dénonce un refus de coopérer de la part de l’intersyndicale. "On voit arriver une ligne des différents syndicats, nous empêchant d’intercepter les individus hostiles". À la vue de cette barrière de protection, "les forces de l’ordre ont demandé a plusieurs reprises de s’écarter afin de pouvoir intervenir". Devant le refus, les CRS ont fait usage de la force du fait "qu’il était en mission de maintien de l’ordre et ils ont été empêchés ", assure la préfecture du Rhône.
Selon la CGT, neuf personnes du service d'ordre de l'intersyndicale ont été blessées.
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"nous empêchant d’intercepter les individus hostiles"
c'est à dire ? Ils lançaient des objets ? Ils criaient qu'ils n'aiment pas la police ? ça veut dire quoi "hostile" vu qu'une majorité des manifestants ne veulent pas de matracages policiers et donc sont hostiles à la présence CRS en manif ?
La police a été incapable d'empêcher des dégradations in-situ, pourquoi ?