Au lendemain des importantes perturbations dans les gares parisiennes et sur la ligne TER Paris-Lyon, la SNCF souligne l’impossibilité de contrôler la quantité de voyageurs accédant aux TER et trains Intercités.
"Aucun voyageur n'est resté à quai." C'est ce qu'assure Mathias Vicherat, directeur général adjoint du groupe SNCF, au lendemain de la pagaille en gare de Paris-Bercy, qui dessert Lyon par TER. Se félicitant au micro de France Info d'un retour à la normale "dès 18 heures", il souligne que "l'immense majorité des passagers de la SNCF ont voyagé sans aucun problème". "Il y a eu 2 500 personnes" impactées sur les 1,7 million de voyageurs attendus ce week-end, insiste-t-il. Pas sûr que ces explications contentent les personnes ayant passé les cinq heures de trajet entre Paris et Lyon debout.
L'affluence était telle à Bercy, comme à Austerlitz d'ailleurs, que certains voyageurs munis de billet n'ont pu monter dans leur train. La SNCF a été accusée par les usagers d'avoir volontairement joué le jeu de la surréservation. Ce que la société dément, par la voix de son directeur adjoint : "Beaucoup de gens sans réservation pour les Intercités et pour les TER sont montés dans les trains [pour lesquels la réservation n'est pas obligatoire, NdlR]", plaide-t-il. Une attitude qui serait donc à l'origine de la pagaille. Dans les TER et les Intercités, la réservation n'est pas obligatoire. Mais, à l'heure du big data, difficile de croire que la SNCF ne dispose pas d'outils d'anticipation performants.
La SNCF s'excuse néanmoins "auprès des passagers qui ont eu à subir les retards". "Ils pourront être remboursés pour ceux qui ont subi les retards supérieurs à une heure", concède le directeur adjoint, reconnaissant un besoin d'amélioration de l'information et de l'organisation en gare, avec par exemple des contrôles à quai, comme c'est le cas à la gare de Lyon, pour les TGV, et même à la Part-Dieu sur certains trains.