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TER : le chef de gare Wauquiez ne séduit pas les voyageurs

Laurent Wauquiez avait promis d’obliger la SNCF à faire entrer les trains en gare à l’heure. Un peu plus de deux ans après son élection, le bras de fer financier qu’il a choisi pour lui forcer la main génère des économies pour la collectivité, mais les voyageurs ne voient aucun changement. Pour eux, le service public s’est même dégradé.

Sur les quais de gare, les voyageurs du réseau TER suivent la réforme ferroviaire d’Emmanuel Macron un brin désabusés. Ce n’est pas la première fois qu’on leur “vend” une SNCF mieux organisée. Sur le réseau TER, Laurent Wauquiez avait promis lors de sa campagne de remettre les pendules à l’heure. Promesse qu’il assure avoir transformée en acte avec la signature de la convention liant la collectivité à la SNCF pour le TER. En novembre dernier, quand le conseil régional l’a votée, le président du parti Les Républicains a parlé d’une “révolution” arrachée de haute lutte à Guillaume Pépy, le patron de la SNCF. L’innovation réside dans un système de bonus-malus appliqué sur quatre lignes. Pour faire simple : si les trains n’arrivent pas à l’heure ou pas du tout, la compagnie ferroviaire paie des pénalités à la collectivité, qui peuvent s’élever jusqu’à 25 millions d’euros sur un contrat annuel de 500 millions. Depuis son élection en décembre 2015, Laurent Wauquiez s’en prend au porte-monnaie de la SNCF pour lui tordre le bras. Cet outil prenait jusqu’à la signature d’une nouvelle convention la forme de pénalités : 5 millions d’euros pour l’année 2016 au titre des retards et de suppressions de navettes. “Cela revenait parfois moins cher à la SNCF d’annuler un train que de le faire rouler”, rappelle régulièrement Laurent Wauquiez.

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