Le collectif d’artistes lyonnais, Blast, s’apprête à proposer un projet hors du commun. Exposition immersive aux airs de voyage dans l’espace, le travail de Romain Lardanchet, Kalouf, Julien Menzel et de leur équipe s’annonce très surprenant. Lyon Capitale vous propose un avant-goût inédit de l’exposition à découvrir dès le 7 juin au 42 rue Raulin dans le 7e.
Se promener dans un terminal spatial, découvrir des espèces extraterrestres, déambuler au milieu de vestiges intergalactiques, et si c’était possible ? Entre fiction et art, c’est un pari un peu fou que s’est lancé le collectif d’artistes lyonnais Blast. Du 7 au 21 juin, leur exposition Terminal, au 42 rue Raulin, propose de découvrir un monde créé de toutes pièces par leur imagination sans limite. Influences science-fiction et rêves d’enfants rythment la visite. Depuis six mois, Romain Lardanchet, sculpteur, Kalouf, peintre muraliste et Julien Menzel, visual effets designer et artiste lumière, travaillent d’arrache-pied dans une ancienne usine du 7e arrondissement. Epaulés par deux autres artistes, Anti et KatArzis, et par Thibault Gentilini, le chargé des relations commerciales du collectif, ils fabriquent une exposition in-situ qui ne durera que deux semaines. A leurs côtés, Jean-Michel Ostrowski, Rodolphe et Sébastien Bessey, de la galerie en ligne Pandorart, et Catherine Vazeille, de Totem Studio Graphique, s’attellent aussi au bon avancement du projet. "Ce projet nous demande énormément de travail pour seulement quinze jours d’exposition, mais c’est surtout ultra excitant d’avoir la chance de pouvoir le faire et de devoir s’adapter au lieu. C’est ce qu’on attendait depuis longtemps. Et puis si les murs seront détruits, les œuvres elles, seront à vendre, tout ne sera démoli. Quand on est artiste c’est le jeu de se séparer de ses œuvres", explique le sculpteur Romain Lardanchet.
Une exposition expérience
Avec Terminal, les trois artistes lyonnais proposent une immersion aux multiples dimensions, dans un monde de science-fiction. "C’est une expérience qui fait appel à la vue, évidemment, mais aussi à l’ouïe, à l’odorat et au toucher", détaille Romain. "On souhaitait vraiment provoquer des émotions chez le public, et le surprendre, notamment avec l’entrée qui n’a rien à voir avec le reste de l’exposition", poursuit Julien. Les visiteurs seront invités à pénétrer dans le terminal interdimensionnel par une petite salle "étouffante", aux airs de vaisseau spatial. Il faut ensuite passer par un couloir psychédélique aux effets lumières déroutants pour atteindre le cœur de l’exposition : un immense espace coloré au côté duquel se succèdent des pièces étroites aux multiples surprises. Peintures, sculptures, mapping, vidéo, assemblages et mises en scène : tout est pensé pour surprendre le visiteur, et bousculer ses habitudes.
Projet 100% récupération
Difficile de monter une exposition avec 0 moyen ? Pas pour le collectif Blast. "98% de tout ce qui est exposé est issu de la récup", lance Romain. "En arrivant, on a tout démonté pour réaménager le lieu comme on le souhaitait. Les planchers, les barres de fer, les fils électriques… On a construit l’expo avec ce qu’on avait. Le but c’était de ne pas perdre d’argent", poursuit le sculpteur. L’équipe a malgré tout dû se plier à quelques règles pour pouvoir utiliser les matériaux et respecter les consignes de sécurité pour l’accueil du public. Quant au lieu, ils l’ont trouvé grâce à Nicolas Gagneux, patron du géant immobilier 6ème sens. "J’ai déjà travaillé pour lui dans un ancien garage Citroën. Il savait que l’on cherchait un atelier, il nous a donc proposé cette usine qu’il va démolir en août. On ne pouvait pas se priver d’y faire une exposition, ce dont on rêve depuis longtemps", s’enthousiasme Romain. Thibault enchaîne : "Il nous a laissé entièrement carte blanche, il était très emballé par l’idée de l’exposition. C’est quelqu’un de très honnête, qui fait vraiment ça parce qu’il aime l’art. Depuis 6 mois il a une confiance aveugle en notre projet, et il refuse de venir trop souvent pour garder la surprise le jour de l’exposition !"
Le collectif Blast, fondé en 2014, a pu mettre son travail entre parenthèses pour se consacrer uniquement à Terminal. "On est tombé très vite d’accord sur le thème, et le reste s’est construit au fur et à mesure tellement nous étions pris par le temps", se souvient Thibault. Il leur reste quelques jours pour terminer l’installation avant l’arrivée du public. Confiant, Thibault raconte : "On sait déjà qu’on aura beaucoup de monde le soir du vernissage. La semaine sera sans doute plus calme. Tout le monde pourra venir, il y a même des écoles qui organiseront des visites."
En attendant l’ouverture le 7 juin, retrouvez toutes les informations sur le site du projet. Curieux, amateurs ou passionnés de science-fiction, rendez-vous au Terminal pour deux semaines de voyage interdimensionnel. L’entrée sera gratuite ou payante d’un euro symbolique. Sur place, outre les œuvres, il sera possible d’acquérir plusieurs goodies à bas prix : cartes postales, posters, livres, sculptures miniatures… A chacun son souvenir.