Des chercheurs de l'Inrae lancent CiTIQUE Tracker, plateforme de d'information sur les tiques. D'après leurs données, l'Auvergne-Rhône-Alpes est la deuxième région comptant le plus de signalements en France.
L'été arrive, et avec lui la période où prospèrent les tiques. C'est en effet de mai à juillet que ces insectes, boostés par la température, se montrent les plus virulents.
Dans le cadre de travaux pour mieux comprendre « l’écologie des tiques et des agents pathogènes qu’elles peuvent transmettre à travers leur piqûre, et d’améliorer la prévention », des chercheurs de l'Inrae viennent d'ouvrir au grand public un nouveau site d'information baptisé CiTIQUE Tracker.
S'appuyant sur une base de données recueillies depuis 2017 à travers des signalements, la plateforme fournit un panorama du phénomène en France.
8719 piqûres en AuRA entre 2017 et 2023
On apprend ainsi que les cas signalés sont les plus nombreux en région Grand-Est, avec 11556 piqûres connues dont 9555 sur des humains entre 2017 et 2023. Juste derrière, la région Auvergne-Rhône-Alpes prend la suite du classement avec 8719 signalements de piqûres dont 7716 sur des humains. Le site donne également des informations sur l'âge des piqués, l'activité qu'ils réalisaient lorsque c'est survenu et l'environnement dans lequel ils ont été attaqués. Au total en France, 61220 piqûres sur des humains ont été recensées sur la période.
Il est de notoriété commune que les tiques sont particulièrement présentes dans les forêts : c'est en effet là que 51% des piqûres se produisent à l'échelle de la région AuRA (contre 46% à l'échelle de la France). À 61%, les victimes des tiques dans la région ont été touchées alors qu'elle pratiquait une activité de loisirs. En termes d'âge, on observe un nombre prépondérant de piqûres chez les enfants autour de 5-10 ans et chez les adultes autour de 40 ans, apprend-on sur le site.
Le phénomène suscite depuis quelques années une préoccupation croissante du fait de la progression des cas diagnostiqués de maladies de Lyme. Cette pathologie encore mal connue a parfois des conséquences très graves sur les patients qui la contractent.