Robert Revat est président de l’agence OnlyLyon Tourisme et Congrès. Il fait le point sur la situation lyonnaise avant l'été, et sur la pénurie de personnel qui touche les métiers de l'hôtellerie et de la restauration.
Lyon Capitale : Comment se profile le tourisme cet été à Lyon ?
Robert Revat : Traditionnellement, le premier trimestre est plutôt faible. Mais depuis avril, nous avons bien redémarré. Les hôtels affichent de très bons taux d’occupation et nombreux sont ceux qui nous disent être complets pour le mois de juin. C’est donc un très bel été qui s’annonce, toujours avec cette clientèle nationale voire régionale. C’est notre stratégie : viser des touristes plus proches, qui sont sûrs de pouvoir venir. Cela bénéficie à tout le système. Sur 75 % de touristes nationaux, il y en a 25 % d’Auvergne-Rhône-Alpes. Donc les autres régions sont très pourvoyeuses. Les gens viennent en train. La ville est quand même très accessible.
Comment faire rester les touristes à Lyon ensuite ?
Nous voulons faire de Lyon un point d’arrivée avec un rayonnement en étoile. Actuellement, la logique est de diffuser les touristes, et de faire en sorte qu’ils restent le plus longtemps à Lyon. Dans les années 2000, les touristes passaient 0,5 nuit à Lyon. En 2010, on est monté à 2,5 nuits. Aujourd’hui, on commercialise la Lyon city card, incluant tous les transports en commun et les entrées dans les musées. Dans les autres villes, ce sont des bons de réduction. Nous vendons cette carte pour des voyages de quatre jours, et elle fonctionne bien. Les gens ne restent pas quatre jours pleins à Lyon parce que le tourisme urbain est fatigant. Ils vont dans le Beaujolais, les Alpes, le Puy-en-Velay… puis reviennent à Lyon le soir. Mon boulot est de leur trouver des excursions à la journée. Ce tourisme est extrêmement vertueux car il passe par le train, les vélos électriques à la journée… et il y a des retombées économiques.
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