Le collectif Jamais Sans Toit interpelle une nouvelle fois les collectivités pour demander la mise à l’abri d’une famille hébergée à l’école Jean Zay (9e arr.) depuis le mois de décembre.
Depuis le mois de décembre, l’école Jean Zay, dans le 9e arrondissement de Lyon, héberge une famille sans solution de logement. Dans un communiqué publié dimanche 26 janvier, le collectif Jamais Sans Toit et des délégués de parents d’élèves de l’école appellent la Ville et la Métropole de Lyon, ainsi que la préfecture du Rhône à venir en aide à cette famille.
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"Tous responsables !"
"Cette famille est en détresse matérielle et psychologique", écrivent-ils en préambule. Lors de son inscription dans l’école en décembre dernier, la jeune élève vivait alors sous un pont avec sa mère. Si la famille bénéficie en revanche d’un suivi social, "aucune solution d’hébergement ne leur a été proposée", assurent encore le collectif et les parents d’élèves. Et d’ajouter : "Une fois de plus, la solidarité populaire s’exprime spontanément, quand hésitation et incurie sont les marqueurs de l’action des pouvoirs publics", pointant du doigt du même coup la Ville et la Métropole de Lyon, mais également la préfecture du Rhône.
Depuis plusieurs mois, le collectif exprime en effet son inquiétude quant à l’occupation des écoles et confirme "ce que dénonce Jamais Sans Toit depuis des mois : l’occupation d’école est devenue dispositif officiel." Jamais Sans Toit aurait donc "fortement l’impression que seules les familles hébergées dans les écoles se voient proposer des hôtels par la Mairie durant les vacances", faisant ainsi des écoles un "hébergement d’urgence, la préfecture n’ouvrant pas de nouvelle place, la mairie ne mettant pas à disposition des logements."
Dans son communiqué, le collectif et les parents d’élèves dénoncent ainsi l’inaction des pouvoirs publics qui "se renvoient la balle de la responsabilité. Nous répondons : tous responsables. Il s’agit du bien-être et de l’avenir des enfants !" Ils exigent par ailleurs une nouvelle audience à la préfecture du Rhône, mais également la réquisition des logements vacants de Lyon, qui seraient au nombre de 25 000 selon les chiffres de l’INSEE, indiquent-ils encore. "Nous ne pouvons entendre qu’ils ne soient pas accessibles aux familles qui dorment dehors", concluent-ils.
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