TRAFIC DE COCAINE DANS DEUX BOITES LYONNAISES

Les noms de trois joueurs de l'Olympique Lyonnais ont été mentionnés.

L'affaire est stéphanoise mais a de nombreuses ramifications lyonnaises, dans le milieu de la nuit et dans le milieu du foot.
Lundi 25 juin, à 6h du matin, une cinquantaine de policiers de la Sûreté départementale de la Loire perquisitionnent douze appartements des quartiers aisés de Saint-Etienne. En l'espace de deux semaines, c'est la seconde série d'interpellations sur le même dossier. Le coup de filet est énorme : 80 personnes sont entendues et 44 placées en garde-à-vue pour "usage, détention et/ou cession de stupéfiants". Dans la foulée, Jean-Luc Jaillet, le juge d'instruction stéphanois en charge de l'affaire, ferme deux tables (Aux deux Cageots, Les Babets) et deux bars-boîtes de nuit (Le DKD et Le Kosi Bar) très courus de la ville, repaires de la jeunesse dorée stéphanoise.

Coke sans stock
"Ce sont de jeunes gens âgés entre 30 et 40 ans, avec un portefeuille bien rempli qui partent en week-end à Val d'Isère, peuvent se permettre de sortir plusieurs soirs par semaine, et ont les moyens de consommer de la cocaïne régulièrement" explique le commissaire David Picot, chef de la sûreté départementale. La traînée de poudre blanche s'est même étalée jusqu'à Lyon, sur la pelouse de Gerland. Les noms de Sylvain Wiltord, Sidney Govou et Eric Abidal (qui vient de signer au FC Barcelone) sont apparus au détour de l'enquête : le numéros de téléphone des joueurs figuraient dans le répertoire de plusieurs mis en cause. Si les trois internationaux de l'OL n'ont finalement pas été entendus, et ne seront pas entendus, ni à titre de consommateurs, encore moins comme revendeurs, l'affaire agite le sextuple champion de France de football de Ligue 1.

Quelques grammes et 15 000 euros en liquide
Toujours à Lyon, deux "grosses" discothèques branchées, où les people lyonnaisont leurs habitudes, dont certains joueurs de l'OL, ont été épinglées. Aucun établissement n'est sous le coup d'une fermeture partielle, mais la justice stéphanoise leur reproche d'être des "lieux d'usage et de revente" de cocaïne. En revanche, peu de drogue saisie : seulement quelques grammes de "poudre", quelques cachets d'ecstasy et 15 000 euros en petites coupures. "Ce sont des gens qui consomment la drogue dès qu'ils en ont, rapporte le commissaire Picot. Cela explique qu'il n'y avait pas de stock."
L'enquête continue. Les policiers stéphanois comptent bien remonter jusqu'aux gros bonnets. Pour l'heure, quatre personnes ont été écrouées, une quinzaine mises en examen et placées sous contrôle judiciaire.

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