Une plateforme de signalement des "points de deal" à destination du grand public vient d’être mise en ligne par le ministère de l’Intérieur. La région Auvergne-Rhône-Alpes, dont l’agglomération lyonnaise concentre une bonne partie, en recense 541.
Pour faire prospérer leurs affaires, les dealers sont prêts à tout. Y compris à afficher sur les murs le menu des drogues qu’ils proposent et leurs tarifs respectifs. Rue Gaston-Cotte, dans le quartier Mermoz, au cœur du 8e arrondissement de Lyon, les dealers opèrent en pleine rue. Ici, le client a le choix, sur la "CARTE La Moula" (moula, en argot, l’argent et/ou la drogue), entre "BEU" ou "SHIT". 10 euros le gramme d’herbe, 20 euros les 3 grammes. Pour la résine de cannabis, le prix est un peu moins élevé : 10 euros pour 1,5 gramme, 20 euros les 3,5 grammes. Les quantités plus importantes sont difficilement lisibles, le temps ayant effacé l’encre du feutre noir. On voit aussi que les prix ont été revus, probablement suite aux fluctuations du marché dues aux confinements, à la restriction de sorties et aux fermetures des frontières (près de 30 % d’augmentation du prix de la résine de cannabis notamment, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies). Les prix affichés en pleine rue à Mermoz, en face d’une école primaire, sont en tout cas fermes. Le client sait à quoi s’attendre. D’ailleurs, les dealers annoncent la couleur : "Ici, le client n’est pas ROI."
Buralistes du shit et de la coke
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