Les lobbyistes arpentent sans complexes les rues de Bruxelles. À Paris, ils n’ont pas été mis à la porte par le gouvernement Hollande, et ont même déjà gagné quelques batailles symboliques. Il se dit que la commission Jospin de moralisation de la vie politique n’abordera finalement pas ou peu les questions de lobbying et de conflits d’intérêts. Le dossier spécial consacré aux lobbys par Lyon Capitale-le mensuel d’octobre devrait pourtant convaincre que les deux sont intrinsèquement liés et que, s’il y a urgence à “moraliser la vie politique”, c’est bien dans ce domaine.
Extraits de l’enquête sur les relations entre le nouveau gouvernement et les lobbys.
Un mois après l’élection de François Hollande, le lobby pétrolier a frappé fort. Parce que la ministre de l’Environnement Nicole Bricq voulait suspendre le permis d’exploration en Guyane, elle a été rétrogradée au commerce extérieur, sous la pression des entreprises. Assis dans son bureau, situé à quelques pas de l’Assemblée nationale et des ministères, le lobbyiste Paul Boury, qui a orchestré la manœuvre pour le compte de Shell, constate avec satisfaction : “Avec le pouvoir en place, cela se passe bien (…)”
“Arnaud Montebourg, je peux le joindre sur son portable n’importe quand”
Avec le retour du PS aux affaires, les lobbys ont regagné leur influence, quelque peu amoindrie par le mode de gouvernance très personnel de Nicolas Sarkozy. Thierry Coste, le lobbyiste médiatique des chasseurs d’observer : “Dans les faits, le PS n’a pas de problème avec le lobbying. Contrairement à la droite, la gauche est moins hypocrite.” (…)
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“HEC connexion”, copains de Sciences Po, clubs parlementaires, Lyon Capitale-le mensuel dévoile les moyens d’action des lobbyistes et interroge les associations de lutte contre la corruption Anticor et Transparence International sur la mise en place d’une régulation (promise par François Hollande).
Également au sommaire : le portrait de Paul Boury, lobbyiste le plus recherché sur la place de Paris.
Lyon Capitale n°715 est en vente en kiosques jusqu’au 25 octobre, et dans notre boutique en ligne.
Pour moraliser la politique il faudrait déjà redéfinir clairement le positionnement de chaque parti. Quelle est la différence entre la gauche et la droite, d'ailleurs est-ce que ces 2 termes ont encore un sens ? Renouveler régulièrement les hommes politiques et les journalistes TV à la botte du pouvoir. Que les citoyens est un droit de regard au moins, là ou va notre argent, surtout lorsque les élus ont des gamelles au derrière...