Le dénouement de l'affaire dite de la "tuerie de Chevaline" est-il proche ? C'est en tout cas ce qu'a annoncé la procureure d'Annecy dans un entretien accordé à la presse suisse... avant de revenir sur ses propos.
L'épais mystère qui flotte autour de la tuerie de Chevaline invite à la prudence sur le dénouement de cette affaire un jour. Le 12 janvier dernier, un rebondissement dans l'enquête avait déjà fait beaucoup de bruit. Le motard, qui avait été aperçu à proximité du lieu de la fusillade quelques minutes après le quadruple meurtre commis sur le bord d'une route de cette localité de Haute-Savoie le 5 septembre 2012, avait été placé en garde à vue pendant 48 heures pour des vérifications de son emploi du temps. Le lendemain, le 13 janvier, l'homme était finalement laissé libre. Aucune charge n'a été retenue contre lui.
Neuf ans après les faits, de nouveaux éléments peuvent-ils encore émerger ? Dans une interview parue ce 17 février dans le journal suisse La Tribune de Genève, la procureure d'Annecy Line Bonnet, qui s'est saisie du dossier depuis sa nomination en septembre 2021, explique que trois enquêteurs travaillent à plein temps sur cette affaire. Surtout, elle laisse penser que des avancées notables ont eu lieu. "Il y a des gardes à vue régulières dans ce dossier, afin de fermer les portes les unes après les autres. Je pense que nous ne sommes plus très loin. Nous aboutirons grâce aux preuves scientifiques", déclare t-elle au média suisse.
Une louche d'optimisme vite douchée. Dans une seconde interview accordée au Dauphiné, la procureure revient sur ses propos en affirmant que La Tribune de Genève a déformé sa réponse. "On a certes bon espoir de résoudre cette enquête", mais "il n'y a rien de nouveau actuellement" confie t-elle au journal français.
