Une date aussi choisie par les syndicats TCL pour lancer un préavis de grève générale.
Dans moins de deux semaines, Lyon accueille le jury européen qui notera les infrastructures de la ville, pour l'élection de la 'capitale européenne de la culture de 2013'. 'Une date soigneusement choisie' selon les syndicats TCL pour interrompre le service métro, tram et bus. 'Nous voulons sensibiliser les élus sur notre problème. Ils ont connaissance du préavis de grève... qui peut être préjuduciable pour la candidature. Nous irons jusqu'au rapport de force pour que cela puisse aboutir,' avoue Gilbert Blestel, délégué syndical UNSA.
Les revendications ? En fait les syndicats n'en ont pas. Ils veulent au contraire préserver ce qui était acquis, c'est à dire leur convention collective.
'Fin juin, notre direction a remis en cause, dans sa globalité, notre convention collective. Nous avons envoyé un courrier au conseil général et au Sytral pour les sensibliser. Notre souhait, c'est de réactiver la convention collective. Mais notre direction ne nous a reçu qu'une fois et elle ne voulait pas négocier,' argumente Gilbert Blestel. Dans le cours de l'été, un préavis de grève a donc été lancé mais selon les syndicats, leur direction continue de faire la sourde oreille : 'Ils nous ont répondu qu'ils assumaient les conséquences. Est-ce se soucier des usagers que de répondre de la sorte?' continue Gilbert Blestel. Autre son de cloche du côté de la direction : 'Nous nous sommes réunis à sept reprises depuis fin juin, parfois pendant des demi-journées, c'est faux de dire qu'il n'y a pas eu de dialogue. J'ai déjà garanti la prime du 13ème mois, les 35 heures, que je ne supprimerai aucun emploi, que la grille des coefficients sera préservée... Ce conflit me semble superflu d'autant plus qu'il s'agit simplement de revoir 300 accords présents dans la convention collective qui sont peu compréhensibles et qui pour certains remontent à des prédispositions de 1940 ! ' indique Bernard Tabary, directeur général de Kéolis.
Des syndicats prêts à aller jusqu'au bout. Ils rappellent même le précédent de Paris en 2005 : la grande grève du 10 mars des transports publics, jour de passage de la commission CIO, avait un peu plombé la candidature de la capitale pour les JO 2012. 'A Paris en tout cas, ils ont perdu. A Lyon, nos élus sont au courant que si rien ne bouge, le 4 septembre sera jour de grève. Maintenant, à eux de d'assumer et de prendre le risque. Jusqu'au 4 septembre, nous sommes prêts à négocier car nous voulons éviter les perturbations pour le bien des usagers' assume Gilbert Blestel.
Bastien Gouly
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