Ils ont 11 et 15 ans aujourd'hui. Pendant deux ans leur grand-père a reconnu les avoir violés à plusieurs reprises, entre 2004 et 2006. Trois ans après la dénonciation des faits, l'affaire est jugée jusqu'à ce soir devant les assises du Rhône.
Maurice V. est issu d'une famille d'agriculteurs de Tarare, cinq frères et sœurs jusque là sans histoire. Mais l'un des membres de la fratrie, ancien garagiste à la retraite, reconnaît en 2007 avoir fait subir des viols et des agressions sexuelles répétés à deux de ses petits-enfants, alors âgés de 5 et 11 ans.
Entre 2004 et 2006, à l'abri des regards de sa femme, de sa belle-fille et de son fils, il aurait forcé son petit-fils de cinq ans à se prêter à des jeux sexuels avec lui. Sa petite-fille, onze ans, se serait mieux défendue. Elle aurait même tenté de protéger son petit-frère, en vain.
Le grand père agit à l'abri des regards. Mais le 2 mars il y a trois ans, les enfants racontent tout à leurs parents. Le couple décide alors d'aller trouver le grand père décrit comme “peu expansif, gentil et nullement violent“ qui avoue avoir eu des gestes impudiques sur les petits. L'aïeul n'entre pas dans les détails mais s'engage immédiatement à se faire soigner et menace de se suicider. Inquiets, son fils et sa belle-fille décident de ne pas dénoncer les faits dans un premier temps, mais ceux-ci deviennent vite insupportables pour leur conscience, ils finissent par déposer plainte.
Une quarantaine d'actes sexuels en deux ans
Entre 2004 et 2006, la petite-fille se rappelle d'une quarantaine d'actes sexuels imposés par son grand-père, du CP au CM1. Les faits se déroulaient le plus souvent dans la chambre des grands-parents, ou dans la remise à lapins et également dans la salle à manger. La grand-mère n'aurait rien vu et “papy“ aurait demandé aux enfants de garder le secret.
Le petit frère, lui, dit avoir été victime de faits plus graves encore, considérés comme des crimes au regard de la loi : des viols répétés (pénétrations et fellations). Depuis, l'homme de 71 ans, a tenté de minimiser la gravité de ses actes. Il a précisé ne pas avoir forcé le garçon alors âgé de cinq ans selon lui, “très en demande sur le plan sexuel“.
Incarcéré à la maison d'arrêt de Lyon depuis 2007, il risque vingt ans de prison pour viol sur mineur avec ascendant. Il est jugé ces mardi et mercredi aux assises de Lyon.