Point de vue- Le comité central d’entreprise de Goodyear s’est réuni le 7 mars au siège, à Rueil-Malmaison. La CGT et les salariés de l’usine d’Amiens Nord sont venus manifester. Selon les témoins, les manifestants ont déclenché les hostilités contre les forces de l’ordre (d’un gouvernement de gauche) en jetant des projectiles, notamment des pneus enflammés ; les images de télévision sont parlantes, on y voit distinctement des manifestants agresser et frapper des CRS à coups de pieds et de poings. Le bilan est lourd : 15 policiers blessés dont 5 sérieusement.
À quoi riment ces manifestations violentes aux portes du CCE qui est, rappelons-le, le lieu où la direction générale et les représentants salariaux et syndicaux sont censés se réunir pour discuter, se concerter, le cas échéant s’affronter, mais avec des mots et des idées ?
Étant précisé aussi qu’en cas d’échec des négociations les salariés ne sont pas démunis, en particulier judiciairement et alors que dans l’ensemble les tribunaux leur sont plutôt favorables.
Concomitamment, on a pu prendre connaissance d’un rapport d’expertise émanant du cabinet Secafi, mandaté par d’autres syndicats, rapport qui conclut à la non-viabilité du site.
La CGT pourrait-elle dès lors nous expliquer sa stratégie, ses objectifs : séduire un repreneur ?
