Explications.
Malgré les nombreuses démarches entreprises, Irène Jouvanceau reste inquiète, le dispositif 'ALIAS' dont elle est la directrice risque de fermer ses portes le 31 décembre. "Nous prenons en charges les jeunes majeurs de 18 à 25 ans en situation de précarité, nous leur offrons un hébergement et les accompagnons psychologiquement afin de les aider à rebondir. Si le centre ferme ses portes on ne sait pas quoi faire d'eux, ils risquent de se retrouver à la rue". L'association met à disposition 26 studios pour héberger des personnes en situations d'errance ou victimes de ruptures familiales, mais ce sont des centaines de jeunes qui en ont bénéficié depuis la création de ALIAS en 1996. Ce dispositif est administré par l'association ADSEA qui gère des établissements et services de prévention spécialisée et d'éducateurs de rue. Aujourd'hui les financements de l'Etat ne suffisent plus, ceux du fond d'aide aux jeunes sont en baisse et pour couronner le tout, ADOMA (ex Sanacotra) le bailleur qui fournissait les logements, souhaite mettre fin à la convention avec l'ADSEA. Même si la fermeture n'a pas été décidée de manière définitive, 'cela représente un risque réel si rien n'est fait', explique Irène Jouvanceau. La semaine prochaine le Préfet se réunira avec les financeurs du projet ; on peut alors espérer une solution de secours.
Assia Toufektchian
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