Lyon HCL soignants Covid-19
Photo d’illustration de JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Un concert des Choristes pour financer un projet de recherche à Lyon

Samedi 5 octobre, un concert intitulé "Les voix des Choristes, 20 ans plus tard" aura lieu dans l'église Saint-Pothin à Lyon. Le concert reprendra la bande originale du film Les Choristes, vingt ans après sa sortie dans les salles de cinéma. Ses bénéfices seront reversés aux Hospices civils de Lyon, pour financer un projet innovant à destination des personnes atteintes de cancer.

Cerf-volant, volant au vent... Il suffit de quelques mots pour vous rappeler des paroles de cette chanson devenue célèbre depuis la sortie du film Les Choristes, en 2004. Vingt ans plus tard, plus d'une centaine de chanteurs de la maîtrise de Saint-Marc vont reprendre ces chansons et faire vibrer les murs de l'église Saint-Pothin à Lyon, lors d'un concert prévu le samedi 5 octobre prochain, à 20h30. En plus de ravir les oreilles des spectateurs, ce concert permettra de financer un projet porté par les Hospices civils de Lyon : le projet Onco-nutribia.

Objectif du concert : financer un projet de recherches prometteur pour les patients atteints de cancer

"Aujourd'hui, on a un financement qui nous permet de financer le premier niveau du projet, mais il nous faut encore quelques briques pour aller au bout du projet et c'est justement l'objet de ce concert", affirme le docteur Nicolas Benech, gastroentérologue à l’hôpital de la Croix-Rousse, qui coordonne le projet Onco-nutribiota.

Sur un budget total de 600.000€, il reste près de 350.000€ à récolter. Si le concert ne permettra pas d'obtenir cette somme, il permettra au moins de la combler en partie et de mettre en lumière ce projet qui n'en est qu'à ses débuts mais qui s'annonce d'ores et déjà prometteur.

Concrètement, l'objectif du projet Onco-nutribiota est de "soigner la dénutrition qui touche un patient sur deux atteint d'un cancer [...] c'est un enjeu majeur parce que 10 à 20% des patients meurent à cause de la dénutrition et non à cause du cancer en lui-même", explique le gastroentérologue.

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Inventer de nouveaux aliments pour lutter contre la dénutrition

Pour répondre à cette problématique souvent "sous-estimée", les Hospices civils de Lyon se sont associés à l'institut Lyfe, anciennement Institut Paul Bocuse. Ses cuisiniers ont pour mission de "développer de nouveaux aliments" avec de nouvelles saveurs et textures, afin de respecter au mieux les besoins nutritionnels des patients. Ils devront prendre en compte pour cela l'importance du microbiote intestinal, qui joue "un rôle fondamental dans le goût, la satiété et la capacité à récupérer après un traitement tel qu'une chimiothérapie".

Outre la dimension nutritionnelle, l'autre pan de ce projet est aussi psycho-social. "Il faut développer des outils qui permettent aux patients de se réapproprier le moment du repas qui peut être source de souffrance et de pression sociale", indique Nicolas Benech. "Il faut leur redonner plaisir à manger malgré l'inconfort lié au traitement", ajoute-t-il.

Au terme de l'expérimentation qui doit durer cinq ans, ces aliments développés par l'institut Lyfe seront testés sur un panel de patients des HCL. Si leur efficacité est prouvée, le but ultime sera de produire ces aliments en grande quantité et de les commercialiser à l'ensemble des patients atteints d'un cancer, voire à tous les patients en situation de dénutrition. "Cela pourrait concerner un patient sur deux ! L'implication potentielle est donc très vaste", s'exclame le gastro-entérologue.

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