Portrait de Idir Boumertit ‡ Venissieux le 16 juin 2022. [Photo via MaxPPP]

Un député du Rhône interpelle Elisabeth Borne à propos du lycée Al-Kindi près de Lyon 

Le député LFI du Rhône Idir Boumertit a interpellé la ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne, pour lui demander si elle comptait rétablir le contrat d’association avec l’État du lycée Al-Kindi. 

Depuis le 10 janvier, les contrats d’associations reliant l’État avec le lycée musulman privé Al-Kindi ont été résiliés par la préfecture du Rhône. La mesure prendra effet dès la rentrée scolaire 2025 et entraînera donc la perte des subventions publiques de l’établissement. Une décision critiquée par certains députés du Rhône, dont le député LFI Idir Boumertit qui a interpellé la ministre de l’Éducation nationale le 12 février en commission parlementaire. 

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"Deux poids, deux mesures" 

Dans un extrait diffusé sur son compte X (ex-Twitter), le député interpelle donc la ministre, lui demandant si elle allait "revenir au cadre républicain égalitaire et rétablir sans délai le contrat d’association de l’État avec le lycée Al-Kindi afin de lui permettre de poursuivre sereinement sa mission éducative républicaine." Idir Boumertit pointe également du doigt ce qu’il juge être un "deux poids, deux mesures" entre l’établissement Al-Kindi et le lycée Stanislas à Paris. "Le lycée a scrupuleusement répondu aux exigences de l’Éducation nationale et pris toutes les mesures nécessaires à la suite des inspections." Et d’ajouter : "Cette décision est donc incompréhensible et semble motivée par autre chose que la réussite des élèves. D’autant plus en comparaison aux traitements réservés à d’autres établissements privés, comme le lycée Stanislas à Paris mis en cause pour des faits bien plus graves."

Pour rappel, il était reproché au lycée Al-Kindi des "manquements pédagogiques", "administratifs" et des "atteintes aux valeurs de la République." Une décision prise la préfète d’Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, seule décisionnaire du rétablissement ou non du contrat, comme l’indique Elisabeth Borne dans sa réponse. "S’agissant du déconventionnnement du lycée, c’est une décision qui relève de la préfecture (…), des instances ad-hoc qui doit pouvoir faire l’objet de recours et je ne peux pas me prononcer sur le sujet", a donc précisé la ministre. 

Depuis cette annonce le 10 janvier, le député LFI du Rhône, Abdelkader Lahmar, a lui aussi apporté son soutien à l’établissement privé musulman. "Il faudra continuer à se battre pour que les droits des enfants de cet établissement puissent être rétablis", déclarait-il dans une vidéo le 27 janvier. 

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